Une chambre du château

Une chambre avec un grand lit, une commode et une fenêtre menant dans la ville et les prairie. Elle est situé au premier étage.

C’est ici que notre petit couple viendra pour le soir, notre rodion de poche retirant enfin ses souliers, da cape, sa chapka, et posant ses affaires dans un coin !

- Un lit, enfin. s’asseyant pourtant sur une chaise non loin du lit.

Adelina entre dans la chambre à la suite de Rodion. Elle est dans un état d'esprit un peu mitigé. D'un côté, elle est contente que tout soit enfin fini et que l'artiste et elle n'aient rien. Mais d'un autre côté, elle s'inquiète pour Aurora, qui a déclenché son accouchement plus tôt que prévu. Elle lui avait dit de rester en retrait, voire sur Galdria pour éviter ce genre de situation. Et même si elle comprend les motivations de la noble, l'inquiétude d'Adelina à son sujet et celui du bébé ne font que croître. Demain à la première heure, elle ira la voir.

Les mots de Rodion la font sortir un peu de ses pensées. Elle le regarde et déglutit, se doutant qu'une nouvelle discussion s'annonce. Il lui a quand même dit : << Il faut qu'on parle >>. Elle enlève son manteau, ses bottes et ses mitaines, attendant qu'il prenne la parole. Pour être honnête, Adelina n'a pas vraiment hâte de cette conversation.

Rodion toussote un petit peu. Jamais habitué au froid.

Il regardera la nouille, et tourne vite le regard ! En effet, comment pouvait il prendre son air fâché en regardant la nouille ? C’est qu’il l’avait boudé d’ailleurs. Et quand bien même ça le tue de faire ça, il faut bien marquer le coup de temps en temps. Pour correctement se faire comprendre.

Ainsi, il tentera de prendre la parole, avant de se raviser. Clairement pas à l’aise pour ce genre de discussion. Mais il fallait se lancer un moment ! La nouille, connaissant bien son rodion, se rendra compte qu’il était au moins aussi tendu qu’elle, alors que c’est bien lui qui avait dit de venir ! Il veut se lancer à nouveau, mais toussote… décidément !

Il prend quelques secondes pour se recomposer, avant de poser ses yeux sur les yeux d’Adelina :

- Je… je ne cherches pas d’excuses ou quoi que ce soit. Je… enfin, j’aimerai juste que tu comprennes que… je ne t’ai pas dit ça pour… Je… n’ai pas trop trop aimé que tu descendes… rodion n’avait pas l’habitude de faire des reproches ou des remarques à la nouille ! C’est une grande première !

Une grande première ? Ils se sont déjà disputés par le passé sur diverses sujets, à tel point à un moment que la nouille s'était dit que leur couple ne tiendrait pas. Mais finalement, ils ont tenu bon et sont encore ensemble maintenant, c'est que tout est possible.

La nouille finit par soupirer, s'asseyant sur une chaise avant de regarder l'artiste :

- Je me doute, mais fallait que je descende pour tenter d'aider. Mais au final, je suis arrivée trop tard, donc y a pas de souci, non ?

Est-ce qu'Adelina tente de clore très vite cette discussion ? Totalement.

- Ah si il y en a un. rebondira rodion plantant ses yeux dans ceux de la nouille. Avant de reprendre Hmm… comment t’expliquer ça… Rodion semble réfléchir pour bien choisir ses mots, ses yeux vers le plafond

Adelina s'attendait à ce qu'il y ait un problème, il y en a toujours un après tout. Attendant bien qu'il lève les yeux vers le plafond pour ne pas qu'il la voit, la nouille lève les yeux au ciel. Elle le laisse trouver les mots vu qu'elle ne peut pas les inventer pour lui. Elle lorgne toutefois du côté de la salle de bain ayant d'autres préoccupations actuellement que cette conversation.

Heureusement que rodion ne voit pas la nouille faire ce qu’elle fait ! C’est alors que ses yeux revienne vers la nouille, et lui dira :

- Quelques fois, on peut penser qu’une décision à chaud peut être la bonne, mais c’est souvent la plus coûteuse sur le long termes. Maeva bougeait, il y avait un medecin en ba… enfin bref, on va pas refaire le match. il reprendra Je tiens à toi, et aujourd’hui, tu as prit des risques inconsidéré de manière inutile… Il n’y a eu aucunes fâcheuses conséquences aujourd’hui, mais qui sait de quoi demain est fait ? il marque une seconde d’hésitation, avant de conclure On ne se rend compte de la valeur des choses qu’une fois perdue. Cela vaut pour tout. Même pour la vie. il semblait parler d'expérience sur la fin

Adelina écoute Rodion, fronçant légèrement les sourcils. Il recommence à lui faire la leçon, c'est fou ça ! Elle sait que c'est parce qu'il s'inquiète et qu'il tient à elle, mais elle n'est pas en sucre et elle a le droit de prendre ses propres décisions. Il ne peut pas l'en empêcher. Elle finit par soupirer et répond, légèrement irritée, en particulier après sa dernière phrase.

- Je sais très bien tout ça, oublie pas que je l'ai vécu. Elle fait un geste de la main pour balayer les souvenirs qui s'apprêtent à refaire surface, ce n'est clairement pas le moment. Je sais que t'as peur pour moi et je te remercie, mais ça reste ma vie. Je compte pas mourir prématurément, mais je peux pas rester sans rien faire alors que mes amies risquent leurs vies. Je pourrais plus me regarder en face après et j'aurais trop honte de moi. Et je veux pas vivre une vie dans la honte.

- J’avais mon meilleur ami qui pissait du sang en bas je te signal. Mais il faut parfois savoir comprendre où est sa place et sa réelle utilité. La seule chose que… Rodion soupire en regardant le ciel. Cela semblait désespérer rodion. À un tel point qu’il ne voulait plus continuer sa phrase. Cependant, on sentait que dans ses yeux, quelque chose se réveillait peu à peu. Il savait que si il continuait, il pouvait dire des choses qu’il ne doit pas dire. Alors il répondra Tu sais quoi, continu. C’est bien, ça fait partie de toi ! Chasse le naturel, et il reviendra au galop comme on dit ! Ça sert à rien et servira à rien de te demander quoi que ce soit à ce sujet de toute façon, tu es comme ça, j’y pourrai rien. d’un ton véritablement épuisé.

Il se lève et part pour remettre ses souliers

- T'agis comme tu veux, Rodion. Je me serais jamais permise de t'interdire quoi que ce soit, même dans un moment pareil, répond simplement Adelina en haussant les épaules.

Il avait visiblement arrêté sa phrase avant la fin, alors elle se permet d'ajouter :

- Je sais pas me battre avec des armes à distance, donc oui, ma réelle utilité était à même le champ de bataille, pas perchée en hauteur à rien pouvoir faire.

Elle l'écoute désormais s'énerver tout seul et soupire bruyamment avant de rétorquer :

- T'as raison, vaut mieux rester soi-même. Je vais pas changer et toi non plus. Au moins, c'est dit.

Voyant que la discussion semble terminée et que Rodion se lève pour remettre ses chaussures, la nouille se lève également mais se dirige plutôt vers la salle de bain. Elle a besoin d'un bon bain bouillant.

- Les RÉS-PON-SA-BI-LI-TÉS Adelina. Tu as ma vie entre tes mains. Mais tu ne t’en rend pas compte. Je ne veux pas risquer ma deux… il s’arrête, ça ne servait à rien de toute façon. Il est clairement fâché. Il avait besoin de temps, plus que jamais ! Il boude, avant de reprendre ses gestes. Pas changé ? Mais il avait presque brûlé son ancien lui pour elle ! Essayant de changer pour plaire à ses amies qui ne l’apprécie pas, ne l’apprécieront pas et ne l’apprécieront jamais ! Il fait des efforts, pour des gens qui n’en feront jamais pour lui ! Et cela englobait aussi Adelina maintenant pour rodion.

Rodion mettra donc ses souliers, sa cape, sa chapka et ses gants, avant de partir ! Ne claquant pas la porte parce… tout de même. Mais c’est tout comme !

Adelina préfère le laisser partir. Il vaut mieux qu'ils aient cette discussion quand ils seront calmés. Dans cet état, ils n'arriveront à rien de bon. La nouille s'enferme donc dans la salle de bain, faisant couler une eau bouillante dans la baignoire. Elle restera une bonne heure dedans, mettant la tête sous l'eau par moment afin de clarifier son esprit.

Une fois sortie, elle s'essuie rapidement, enfile un peignoir et s'allonge dans le lit. Elle tombe de fatigue et ne tarde pas à s'endormir. Elle laissera un côté à Rodion, ne s'étalant pas sur le matelas, pour quand il reviendra. S'il revient.

Notre Rodion de poche re… et bien non ! Il ne reviendra pas pour cette nuit !

Le lendemain au réveil, Adelina constate que l'autre côté du lit n'est pas défait. Cela signifie que Rodion a découché. Elle soupire, s'il en est arrivé à ce point, c'est que la situation est plus grave que ce qu'elle pensait. Elle se lève, se débarbouille et s'habille. Si Rodion a décidé de faire sa vie pour le moment et de bouder, eh bien soit ! Adelina ne compte pas lui courir après. Elle ira voir comment Aurora se porte et si son accouchement s'est bien passé. Et elle passera même la journée avec elle si c'est possible !

Nous sommes vers 23H et quelqu'un toque à la porte de la chambre.

Raja toque et attend... Mais personne ne vient ouvrir. Peut-être que les occupants de la chambre se sont endormis, ou bien il n'y a personne.

Soit, il toquera plus fort, histoire d'être sûr qu'on l'entend bien.

Adelina, qui dort assez bien, croit entendre quelque chose, mais ce n'est probablement que dans son rêve.

Le major se frottera le haut du nez avec son index et son pouce. Rodion n'avait pas menti, qu'est-ce qu'elle était chiante ! Soit, il fera une dernière tentative où il tapera du plus fort qu'il peut contre la porte.

Le bruit assourdissant que fait Raja contre la porte fait sursauter Adelina, qui saisit sa batte par réflexe. Elle se redresse sur le lit, le coeur battant à tout rompre. Qu'est-ce qu'il se passe ? Est-ce qu'il y a un problème ? Tout doucement, elle s'approche de la porte et demande :

- Qui... Qui c'est...?

A sa petite voix pas encore totalement réveillée et en même temps inquiète, Raja peut se douter qu'il a fait peur à la nouille en la réveillant.

Voilà qu'il l'effraie en plus. Il a vraiment pas le cul sortit des ronces avec ces conneries. Le major placera une main sur son front avant de rétorquer.

- Major Raja Tandoori, l'ami de Rodion et je viens te voir justement par rapport à lui.

Adelina fronce les sourcils. Pourquoi est-ce qu'il vient la voir au sujet de Rodion ? Et en pleine nuit en plus ? Même si l'idée ne plaît pas à la nouille, Raja peut voir la porte s'ouvrir sur une Adelina en peignoir.

- Entre.

Elle se tourne pour aller poser la batte à côté du lit, tandis qu'elle s'assoit dessus. Elle laisse le soin à Raja de fermer la porte.

Raja froncera les sourcils en la voyant en peignoir et surtout armée d'une batte mais bon, ce n'était pas si surprenant après tout, on était au milieu de la nuit. La tenue de Major était classique, c'était une tenue de journée. Il avait au moins fait l'effort de prendre un bain et de mettre des vêtements propres. Une fois entré, il refermera la porte derrière lui. Il s’appuiera contre le mur à côté de celle-ci et croisera les bras.

- Bon, j'ai cru comprendre que c'était pas forcément le beau temps entre-vous, si tu veux m'offrir ta vision des faites, je l'écoute, sinon, je te parle d'autre chose.

Adelina hausse un sourcil aux paroles de Raja. Il ne venait pas l'incriminer et donner raison à son ami ? C'est ce qu'aurait cru la jeune cuisinière. Elle regarde la place à côté d'elle, qui n'est pas défaite et soupire :

- Est-ce qu'il va bien ?

Elle prend ensuite le temps de peser le pour et le contre. Elle n'a rien à perdre à expliquer la situation à Raja et cela lui permettra de savoir s'il sait garder une certaine distance sur un sujet concernant son meilleur ami.

- On était au niveau des balcons pour vaincre les archers. Puis y a le roi qui s'est transformé en ce gros... Machin. Rodion a pas voulu que je descende pour aider au combat, alors que mes amies risquaient leurs vies. Il a voulu me donner un lance-pierre, mais je sais pas utiliser ça. Je me bats avec une batte, j'ai besoin d'être auprès de la cible. Elle pousse un nouveau soupir. Il a voulu m'empêcher de descendre, mais j'ai pas écouté. Je peux pas rester sans rien faire, à observer la scène, alors que je peux aider. Et comme j'ai pas obéi, il l'a mal pris.

Nouveau soupir et elle regarde à présent Raja dans les yeux :

- Je comprends son point de vue, tu sais. Je sais qu'il agit comme ça parce qu'il a peur pour moi, peur de me perdre. Mais je peux pas rester les bras croisés quand je sais que je peux aider et que mes amies risquent leurs vies. J'aurais l'air de quoi après ? Je pourrais plus me regarder en face.

Et non, il s'avère que Raja est un cerveau, aussi petit soit-il et est capable de faire preuve d'empathie. Plutôt incroyable pour un grand gaillard comme lui ! Le major ramènera sa main contre son front.

- Allez bien, allez bien... Disons qu'on a fêté la victoire ensemble avec quelques verres d'alcool et qu'il passe sa meilleure nuit dans mon lit. Donc t'as pas à t'en faire.

De toute façon, une fois cette histoire réglée, il retournera le voir et ira dormir sur le tapis. Il avait eu l'habitude du sol quand il était plus jeune et Dieu sait à quel point, un tapis peut-être le grand luxe.

- Ouais, donc aucun de vous deux n'a raison ou tords, c'est juste que vous avez pas le même point de vue.

Putain, que c'est chiant d'être en couple et se prendre la tête pour des broutilles comme ça.

- Ensuite, si tu me permets d'exprimer mon point de vue de soldat, on m'a souvent dit qu'il valait mieux un mort que deux. C'est bien beau de vouloir descendre pour aider des amis blessés, mais tu pensais vraiment pouvoir tête à cette chose avec ce bâton en bois ?

- D'accord...

Difficile de dire si cette nouvelle rassure ou attriste la nouille. Elle hoche ensuite la tête aux mots de Raja :

- C'est ça. Mais moi je m'en fiche si j'ai raison ou tort, je veux juste qu'il comprenne et accepte. Il est trop buté et faut toujours que ce soit lui qui ait le dernier mot.

Plus qu'une plainte, la nouille semble vraiment déçue de cette facette de Rodion. Ce n'est pas si grave si elle ne fait pas tout comme il lui dit de faire, même si c'est souvent le cas.

- Je sais bien que j'aurais pas pu gagner contre lui, et je suis pas folle au point l'affronter sans réfléchir un minimum. J'avais prévu de passer dans son dos pour lui taper les pattes en espérant lui casser des os.

Adelina avait froncé les sourcils, elle n'aime pas trop qu'on pense que son << bâton en bois >> est une arme inoffensive. Elle ne peut pas tuer avec, certes, mais elle peut faire très mal.

Et encore, heureusement qu'elle n'est pas au courant de tout ce qui a été dit, sinon, la batte risquait de servir pour exploser le crâne du Major, mais surtout celui de l'artiste.

- Oh, mais je pense qu'il le comprend, sauf qu'il n'accepte pas de savoir que la femme qui compte le plus pour lui pourrait mourir à tout moment pour sauver une autre vie.

Puis, qui l'accepterait ?

- Tu lui as expliqué ce plan au moins ? Lui dire que tu comptais limiter les risques et que tu ne comptais pas juste foncer dans le tas en tapant dans le vide ?

Elle peut continuer de froncer les sourcils, entre la masse ou le marteau du Major et son "bout de bois", une arme est plus efficace que l'autre.

- Je sais bien, mais c'est comme ça. T'es garde, tu devrais comprendre ce que je ressens. J'ai déjà perdu trop de gens qui comptaient pour moi parce que j'ai rien fait. Je veux plus que ça arrive, même si je dois me mettre en danger pour ça.

Adelina soupire à nouveau et avoue, d'une petite voix :

- Non... Mais j'avais pas le temps, on était en pleine bataille.

- Oh, bien sûr que je te comprends, comme je comprends Rodion, mais tu sais, quand mon chef me donne comme ordre d'arrêter de combattre, je le fais.

Bon, l'artiste n'était pas techniquement son chef, mais elle devait comprendre l'idée. Après tout, c'était un homme, donc il devait porter le pantalon dans le couple.

- Sérieusement, même en pleine bataille, tu pouvais toujours au moment de partir lui dire que tu comptais rester derrière la bête et viser ses jambes. Ça aurait pu au minimum le rassurer.

Franchement, c'est incroyable qu'ils se prennent la tête pour ça, merde, dans un couple, ils sont pas censés parler entre eux et régler la situation plutôt que de rester têtu comme des mules ?

- Genre, je sais pas, ma vision du couple, c'est que si je dis A, qu'elle dit B, on fait en sorte de trouver un compromis et que ça devient C.

Raconter sa vision du couple, fait, étape suivante.

- Je connais Rodion depuis mon entrée l'école des explorateurs et j'ai jamais vu un homme être aussi amoureux. De tous mes collègues et autres potes, c'est l'un des seuls à avoir autant d'étoiles dans les yeux quand il me parle de toi. Je connais aucun mec qui aurait été prêt à faire une école d'architecture pour réaliser un rêve avec sa copine.

Le Major se frottera les yeux avec son index et son pouce.

- Tout ça pour quoi ? Pour peut-être tout foutre en l'air, car aucun de vous deux n'accepte de changer.