Devant l'école de médecine

Devant l'école de médecine.

Nous sommes en avril, un vendredi, et Maverick est à Plams. Que fait-elle à Plams, elle qui suit des études à Chaet ? Oh, eh bien, elle fait une surprise à Arsène qu'elle prépare depuis plusieurs mois. Les deux tourtereaux échangent régulièrement des lettres pour se donner des nouvelles ; dans l'une de celles-ci, l'air de rien, Maverick a demandé à Arsène ses horaires.

Et la voilà aujourd'hui devant l'école de médecine, quelques instants avant que le Protego ne termine sa journée de cours. Elle attend devant l'entrée, impatiente, un poil tendue. Elle a hâte, en fait, de voir la réaction d'Arsène.

Maverick est arrivée la veille, en soirée. Elle a pris une chambre en auberge et a passé la journée à visiter la ville. Mais, qu'importe à quel point elle a pu constater que l'endroit est à la hauteur de sa réputation, que les bosquets fleuris sont magnifiques, que les monuments sont dignes de s'en y intéresser, il n'y a qu'une seule chose qu'elle a attendu.

Le revoir.

Nous sommes donc en avril, précisément un vendredi, et Arsène est à Plams. Que fait-il à Plams ? La réponse est évidente, notre héros préféré de tous et de toutes fait ses études ici. Il eut un sentiment étrange les premiers jours, de se retrouver seuls, sans Maverick, sans Erwann, sans ses cousines mais au fil des jours et surtout grâce à sa personnalité extravagante, il pu se former un bon groupe d’amis et surtout d’AMIES.

C’est donc tout naturellement qu’il sortit de l’école de médecine entourait par des garçons et des filles de son âge et c’est avec un grand sourire qu’il tapa la discute avec ceux-ci, parlant du dernier cours qui reposait sur les reptiles.

Oh, il n’avait pas encore vu Maverick.

Mais elle, elle le voit. Immédiatement, son cœur bat plus fort, provoqué par un mélange de joie et peut-être de trac. Elle reste bouche entrouverte, poings près du torse. Cela fait des semaines qu'elle attend ce moment, qu'elle attend de le surprendre, qu'elle a imaginé cette situation précise. La voilà maintenant devant l'instant fantasmé et ça lui fait se sentir toute chose.

Elle trépigne d'impatience en décidant, finalement, de se lancer :

- ARSÈNE !

L'air sincèrement heureuse, grand sourire aux lèvres, elle le regarde en hésitant à courir vers sa personne.

Tandis qu’il continuait sa route accompagné par plusieurs personnes, il s’arrêta sur place quelques instants avant de tourner la tête en direction de cette voix qu’il semblait connaître.

Certains de ses amis firent de même mais en voyant le sourire se dessiner sur le visage d’Arsène, il lui tapotèrent sur l’épaule avant de continuer leur route tandis que notre héros se mettra à courir vers la jeune femme avant de la saisir dans ses bras et de tenter de la soulever pour faire plusieurs tours sur places avec.

Constitution +0

Elle rit alors qu'il l'attrape et vroum ! Arsène lui fait faire deux tours dans ses bras avant de la reposer. Spontanément, elle ferme les yeux et dépose un bref instant ses lèvres sur les siennes, ses mains dans le dos du Protego.

Là, elle recule son visage et lui sourit timidement, les joues roses.

- Coucou.

Mon dieu, qu’elle lui avait manqué, que se soit son visage si beau, sa peau si douce, ses lèvres si bonnes... C’est avec un grand sourire qu’il l’observa sourire. Mon dieu, qu’elle était si belle. Encore plus belle après une si longue absence.

- C’est incroyable comment tu deviens plus belle de jours en jours.

Ses lèvres s'étirent alors qu'elle souffle du nez en s'enfonçant dans les bras d'Arsène pour lui faire un gros câlin.

- Je suis trop contente de te voir.

Et tandis qu’elle s’enfonça petit à petit dans ses bras, il passera une main tendrement dans ses cheveux avant de déposer un baiser sur le haut de sa chevelure.

- Qu’est que tu fais ici ? On ne devait pas se revoir avant plusieurs semaines.

- Je voulais...

Elle rit en regardant Arsène dans les yeux, l'air paisible ou taquine.

- Te faire une surprise.

Son sourire s’élargit en entendant la réponse de la jeune forgeronne. Il déposera son front contre celui de la jeune fille avant de reprendre.

- C’est une belle surprise.

Il laissera glisser sa main le long de la longue chevelure de la jeune femme, enroulant son index autour d’une de ses mèches.

- Tu vas rester combien de temps ?

Si seulement, elle pouvait lui répondre « Pour toujours ». Malheureusement, sa formation allait sans doute l’empêcher de rester plus que quelques jours et tandis que les deux tourtereaux étaient toujours liés par leurs fronts, il se mettra à réfléchir à quel endroit celle-ci pourrait aimé visiter mais attendait… Où vas t-elle dormir ?

- Tu… Tu sais où dormir ?

Qu'Arsène lui dise que c'est une belle surprise lui fait chaud au cœur. Elle avait secrètement besoin qu'il lui avoue qu'il est heureux de sa présence, qu'importe les signes extérieurs le lui faisant déjà comprendre.

- Dix jours ! qu'elle s'exclame à sa première question, toute contente.

Elle se sent bien, en fait. Chaet n'est juste pas pareil que Valyria et il y avait ce constant sentiment qu'il lui manquait quelque chose.

Maverick laisse ses mains autour du dos de son Arsène, l'écoute puis rétorque tranquillement, sourire aux lèvres.

- Je suis arrivée hier soir, assez tard. J'ai pris une chambre d'auberge et j'ai visité la ville en attendant que tu termines tes cours. Mais ce n'est pas... Ce n'est pas définitif.

"Ce n'est pas définitif". C'est la meilleure chose qu'elle a trouvé pour à la fois informer Arsène qu'elle est ouverte à dormir chez-lui et à la fois ne pas le forcer.

Son sourire s’élargit lorsqu’elle lui annonça qu’elle resterait pendant dix jours. Dix jours putain, le rêve. Il se mettra à lever les yeux en l’air en se grattant l’arrière du crâne, un air faussement gêné.

- Oh, tu sais… Si tu souhaites éviter de dépasser trop d’argent… Je ne vois pas d’inconvénient à ce que dormes avec moi dans ma chambre à l’école de médecine… Enfin, c’est toi qui voit, je ne veux pas que tu te sentes gêner.

Ses joues rougissent doucement tandis qu'elle affiche un sourire paisible. Maverick répond tout simplement :

- Ça ne... Ça ne me dérangerait pas.

YES, YES, YES….. YESSSS !

- Tu as pu visiter toute la ville ? Le Parc ? L’auberge brûlée ? Je peux te les faire visiter si tu veux !

Qu'Arsène passe directement à un autre sujet la déstabilise mais elle se reprend rapidement pour souffler du nez.

- "L'auberge brûlée" ? C'est vraiment une attraction touristique, ça ?

Il haussera les épaules avec un sourire amusé.

- Oh, tu sais, j’ai entendu un tas de rumeurs sur cette auberge.

Et il en avait peut-être inventé ou exagéré certaines.

- Ensuite, ça reste que des rumeurs, chacun de mes amis m’a raconté une histoire différente là dessus.

- Écoute, je...

En maintenant son sourire amusé, Maverick lève brièvement ses mains en l'air avant de les poser sur les épaules d'Arsène.

- Nous allons où tu le souhaites, c'est toi le chef.

Petit temps de silence avant que la scientifique ne se reprenne, l'air de précipitamment se rendre compte de quelque chose.

- Oh, mais, en fait, tu ne m'invitais pas forcément à sortir, tu voulais peut-être juste me parler de l'auberge, hum, non, enfin...

Overthinking, social awkwardness. Very english.

- Ah non, non, non ! Bien-sûr que je veux qu’on se balade ! C’est juste que je trouve les rumeurs sur cette auberge….

Il mettra son index devant ses lèvres, réfléchissant en bougeant les yeux à gauche puis à droite avant de répondre.

- Intéressantes… Surtout si on s’en inspire pour écrire un livre… Enfin, bref !

Il prendra la main de sa petite amie et marchera joyeusement vers un autre endroit.

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Jeanne était la première à s’être installé dans la charrette. Il restait deux places, une en face d’elle, une à côté d’elle. Elle put remarquer que Jinxie décida de s’installer à ses côtés. Sans doute un signe qu’elle continue de tenir à elle malgré tout. Le trajet aura bien été silencieux. Beaucoup trop silencieux. Jeanne aura passé la plupart de son temps sur un carnet avec un crayon. Elle s’imaginait diverses recettes. Il lui arrivait aussi de temps en temps de dessiner des choses qui lui passaient dans la tête, son auberge de rêve, Sapin et Léopold, Rose Royale ou même une Jinxie toute belle. Le seul contacte que les deux jeunes femmes eurent pendant le trajet étaient le toucher entre la tête d’une Jeanne endormie contre l’épaule d’une Jinxie boudeuse. Tête qu’elle sera libre d’envoyer voler dans une autre direction ou non selon son envie.

Adieu la froideur de Palir, bonjour les souvenirs de Plams. Le trajet fut finalement terminé au bout d’une longue semaine et les deux jeunes femmes descendirent de la charrette pour se rendre tout de suite à l’école de médecine, bien qu’il y avait un autre endroit où elle souhaiterait se rendre aussi. Toutefois, elle n’allait pas embêter Jinxie plus que ça. Déjà que les deux devraient avoir une discussion ensemble.

Vérifiant que la gâchette folle était toujours à ses côtés, elle lui adressera finalement la première parole depuis un long moment.

- Souhaites-tu attendre Calico seul pendant que je me renseigne à l’école de Médecine ?

La réponse de Jinxie ne se fait pas attendre et elle garde Léopold près d'elle, en allant se caler contre le mur de l'école, levant un pied contre le mur derrière elle et bras croisés.

- Nan tu t'éloigne pas. Lebak pourrait t'attendre dans l'coin.

Elle aura fermé les yeux en se retenant de laisser s'échapper un long soupir. Calme-toi, calme-toi, calme-toi. Elle serrera ses poings et prendra la parole.

- Jinxie, c'est quoi la différence entre moi et ton père ?

Une question assez spéciale, c'était vrai.

- Où même entre moi et Malyna ?

Une autre question encore plus spéciale.

- Pourquoi tu fais confiance en ton père, mais pas en moi ? Pourquoi tu es persuadée que Malyna pourrait te calmer et t'éviter de faire une bêtise, mais que j'en suis incapable ? Pourquoi j'ai juste la sensation que tu n'as pas confiance en moi ? Je dois faire quoi pour être plus proche d'une valeur sûre comme ton père pour toi ?

Alors que la discussion des deux jeunes femmes tourne peu à peu au règlement de compte, elles peuvent entendre des pas arriver vers elles. La silhouette de Calico se dessine au loin, et il s'approche de son habituel pas nonchalant, clope à la bouche.

Tiens ? Deux filles aux cheveux bleus ? Il savait qu'il devait retrouver Jinxie, mais il ignorait qu'il allait rencontrer sa sœur. Quand il arrive au niveau des deux jeunes femmes, Calico retire sa clope de la bouche et tend son poing vers Jinxie.

- Comment va ma petite criminelle préférée ?

Il pose ensuite son regard sur la fameuse "sœur". Il l'observe un bon moment, fronçant les sourcils au fur et à mesure de son observation. C'est marrant, son visage lui rappelle quelqu'un...

- Nan... La pleureuse, vraiment ? T'as changé de coupe, dit-il simplement, remettant sa clope à la bouche.

Jinxie écouta l'homélie de la mère Jeanne en haussant les sourcils et la réponse sorti au tac au tac.

- Bah c'est simple. Arrête de faire d'la merde et chouiner pour qu'les autres t'aide ensuite en t'placant en victime. C'pas une question d'confiance que j'ai avec toi, c'une question d'expérience. Ya une tonne de trucs sur lesquels j'peux compter sur toi. M'calmer en fait pas partie, par expérience. Et l'inverse est vrai aussi, ments pas Jeanne en disant l'contraire.

Elle balaye l'air de sa main avant que son visage change complètement d'expression, ecarquillant les yeux d'un air ravi et se décolle du mur pour tendre le poing a Calico et frapper dedans !

- FRÉROT ! R'gardez moi c'beau gosse et ces sapes toute fraîches ! Pour un peu j'taurai pris pour l'roi d'a pègre d'soltaris ! Comment va ? T'as pu pécho la Sand ?

Et voilà, on repart dans la boucle, encore une fois. Alors que Jeanne s'apprêtait à répondre, elle put entendre une voix qu'elle connaissait derrière elle. Ça sera donc pour une prochaine fois. Elle croisera les bras, frustrée en observant l'homme arriver.

- C'est Jeanne et oui, j'ai repris ma couleur naturelle.

Effectivement, l'homme arbore une nouvelle tenue ! Une belle chemise blanche rentrée dans un pantalon couleur bleu canard. Il a également des lunettes de soleil, qu'il a posé sur son crâne au préalable. Calico se met alors à rire à la comparaison de Jinxie.

- Tu sais bien que les responsabilités, c'est pas pour moi. Mais ce qui est bien quand on est roi, c'est qu'on peut déléguer.

Lorsqu'elle parle de Vhaela, le Claquito tire une nouvelle fois sur sa clope.

- J'ai pas encore eu l'occasion de la revoir. Mais je ne perds pas espoir !

Posant à nouveau son regard sur Jeanne, il constate sa mine renfrognée.

- J'ai interrompu quelque chose, peut-être ?

Il pose ensuite sa main sur la tête de la jeune femme ayant retrouvé sa couleur naturelle.

- Tu pourrais être un peu plus enjouée. La coupe te va pas trop mal, mais j'étais plus habitué au blond.

Comme Jeanne abandonne le sujet, Jinxie s'en formalise pas et reste focus sur Calico en secouant la tête et minimisant le dossier qu'elles traiteraient malheureusement plus tard. Parce que ouais, elle sait que Jeanne va pas la lâcher, et elle a déjà tous ses arguments de prêt (et poiscaille n'en fait même pas partie en plus).

- Boaf les engueulades habituelles. Si tu la r'croise fait signe !

Elle ajoute en réfléchissant puis disant d'un ton malicieux.

- Après en soi pour ta noble, j'pense qu'une meuf comme ca doit être en mode étoile de mer au lit. T'sais elle a toujours tout eu. Mais p'tetre pas. P'tetre qu'elle vaudrait l'coup juste pour savoir.

Elle était très hype a l'idée de savoir si un noname comme Calico pouvait vraiment avoir une chance avec une figure aussi haute dans les gros bonnets que Vhaela. Ça voudrait vraiment montrer a quel point les nobles sont faux-culs au possible.

Elle claque ensuite dans ses mains et designe l'école de médecine.

- Du coup l'plan ! D'abord on cherche une meuf qui s'appelle Esynthia et bosse ici. On d'mande ou elle est, on la r'joint, pi in lui demande geeeeentiment où est Lebak. Lebak, tu t'rappelle c'est qui ?

- Oui, les engueulades habituelles, on commence à y être habitués à force.

Qu'importe, de toute façon, Jinxie ne semblait pas plus ouverte que ça au dialogue pour notre héroïne. Elle ne forcera pas pour le moment. Pour être honnête, le dialogue ne semblait pas être la solution avec elle. Peut-être devrait-elle faire l’effort d’essayer autre chose ?

- Merci.

Aura d’abord été sa première réponse à Calico concernant sa coiffure, elle ne sera pas enjouée pour autant. Elle reprendra la parole tout de suite après toujours les bras croisés.

- Lebak, c’était le rouquin qui m’a suivi jusqu’à l’île et qui m’a collé aux pieds pendant un long moment. Jinxie a dû te parler de ce qui est arrivé. Pour faire court, c’est un détraqué qui fantasme sur un mannequin dans son placard et souhaite s’en prendre à des jeunes filles vulnérables, car je présume qu’il n’arrive pas à passer outre ses traumatismes d’enfance.

C’était des mots assez dures, surtout en sachant ce que Jeanne vivait par rapport à son enfance, mais que voulez-vous ? Elle devait passer ses nerfs sur quelqu’un et c’était la cible la plus facile. Elle tournera son visage vers Jinxie.

- Fait toi plaisir pour l’incendier encore plus si tu le souhaites.

Eludant sciemment le sujet disputes conjugales, Calico se met à rire à la description de la noble faite par Jinxie. Evidemment, il l'imagine immédiatement en étoile de mer dans un autre contexte, mais ce n'est pas le sujet du jour.

- On verra bien comment les choses se passent. Mais tu seras au courant de tout, t'inquiète pas.

Que les nobles soient faux-culs ou non, il s'en moque. Tout ce qu'il veut, c'est revoir Vhaela pour qu'ils reparlent de ce qu'il s'est passé le soir où la brume s'est levée sur Valyria. Il n'y avait rien de normal dans cette apparition.

Alors que l'homme semblait dans ses pensées, les explications quant à sa présence ici le ramène auprès des deux gamines. Esynthia ? Lebak ? Puis, quand Jeanne lui remémore qui c'est, Calico comprend alors qu'il est tombé dans un traquenard. Pourquoi est-ce qu'elles auraient besoin de lui pour si peu ? Et le pire, le pire, c'est qu'il va devoir subir ENCORE ce putain de trio infernal comme sur Ancora. Il ne peut se retenir de souffler avant de regarder Jinxie.

- Pourquoi vous avez besoin de moi exactement ? Retrouver Lebak devrait pas être si compliqué et je vois pas en quoi je peux aider ou être utile. Et heureusement que tu me paies, parce que je me serais clairement pas déplacé pour revivre votre drame sentimental à la con, à base de pleurs, de trahisons et de girouette. J'ai déjà donné sur Ancora et y a pas écrit baby-sitter sur mon putain de front !

L'homme avait les sourcils froncés, visiblement pas enchanté par ce qui s'annonce.

Jinxie regardait Jeanne expliquer, haussant un sourcil a ses dernières paroles. Mais elle préfère se focus sur ce que va répondre Calico, et elle dechante. Très vite.

Elle encaissait encore le refus de Malyna qu'etais juste sans couilles mais... Calico ? Outre le pincement au coeur de l'erreur qu'elle avait fait de penser le type de sa famille avec le temps, elle passe outre, et revient en arrière plutôt que d'aller de l'avant. En arrière du temps où les gens étaient absolument personne pour elle, puisque la majorité des gens agissaient finalement comme elle-même l'avait toujours fait toute sa vie, par intérêt perso.

Ça sers vraiment a rien de s'imaginer le contraire, en dépit de c'que dit papa. Bras toujours croisé elle prends une voix sarcastique, et calme, et hausse un sourcil.

- Nan, on a pas b'soin d'toi, et on a pas b'soin d'te filer les 50 pièce. On peut les utiliser avec un autre type costaud qu'on paiera trois fois moins cher pour les même truc. C'juste une assurance.

Elle se decole du mur et decroche Poiscailles de sa ceinture avant de l'observer.

- Jeanne et moi on est facil'ment reconnaissable. Le type avec nous servirai a récup les infos en lieux public, faire diversion, porter un corps, dissuader les bails avant qu'ça explose. N'importe. On s'en ballec en fait.

Elle s'agite et lève les bras, ecarquillant les yeux vers Calico.

- On s'en ballec de qu'est-ce que t'vas faire 'xactement ! Même nous on est pas sur !

Elle baisse les bras, et range poiscailles et désigne la bourse accrochée à la ceinture de Jeanne en plissant les yeux, regardant toujours Calico cette fois-ci avec un ton très serieux.

- T'es dedans, ou t'es dehors ?