Présentation éclatée d'Erwann Flake en attendant une belle mise en page

[size=35]Erwann Flake[/size]

[size=35]Dans la famille Crown, qui tient la joaillerie de Palir du même nom dans l’allée commerciale bourgeoise, il y à des secrets qui restent dans la famille. Par exemple, le fait que certains bijoux ne sont pas forcément véritables. Ou bien, que Madame Crown ne soit pas nécessairement fidèle à son mari. Est-ce toujours le cas? Qui sait. Mais il y à 16 ans, ce qui est certain, c’est qu’un tel écart est arrivé, un écart qui créa une vie un peu maudite, qui créa un petit flocon du nom de Erwann. Le bambin avait tiré de sa mère ses cheveux presque blancs, comme sa demi-soeur légitime Eileen. Mais il n'hérite pas des yeux émeraude, non, c’était un bébé avec des yeux marrons presque noirs, comme ceux de son père inconnu à ses yeux. [/size]

[size=35]Largué à l’orphelinat de la ville alors qu’il n’avait pas encore eu le loisir de prononcer un seul mot, ou même d’avoir pu enregistrer véritablement le visage de sa mère, il se fit donner le nom de famille Flake en substitut. “Petit flocon”, qu’on l’appelait alors qu’il grandissait. Il était très curieux, et assez malin de manière générale, suffisamment pour comprendre quand il ne devait pas franchir les limites, et quand la situation permettait une exception aux règles. Il ne créait pas forcément de vagues, et trouva rapidement un acolyte sympathique, de carrure bien plus imposante, du nom de “Greg”, avec qui il s’entendait à merveille. Grâce à Greg, il ne se faisait pas embêter par les autres. Et grâce au fait qu’il était plutôt doué aux jeux, de cartes notamment, il suscitait même un petit interêt chez les filles comme les garçons de son âge. C’était un petit bonhomme agréable à vivre, qui ne se prenait pas trop la tête. Il préferait jouer, faire du sport et courir à la balle, inventer des énigmes pour faire se creuser la tête aux autres, plutôt que rester dans son coin. Lorsqu’il était forcé de rester seul, comme pendant ses (rares) punitions, il le vivait assez mal. [/size]
[size=35]Il y avait également quelque chose d’assez unique chez Erwann qui le démarquait sensiblement des autres enfants de l’orphelinat, c’était sa capacité à vivre au jour le jour sans se soucier le moins du monde de savoir si il allait être adopté un jour, ou même d’ou est-ce qu’il pouvait bien provenir. La seule chose qu’on lui ait dite de ses parents étaient qu’ils ne le désiraient pas. Il se disait “ tant pis pour eux !”. Et chaque enfant qui partait vers de nouvelles familles, c’était un drame, mais un drame passager, qui laissait très vite revenir le soleil. Il aimait la vie, il aimait apprendre, il aimait les nouvelles têtes plus jeunes qui arrivaient à l’orphelinat, et regrettait peu longtemps les gens qui s’en allaient. [/size]
[size=35]Sauf Greg, du coup. Ce fut le coup dur. Et personne n’y croyait, d’ailleurs, qu’à 14 ans, on puisse encore vouloir l’adopter. Même Greg n’y croyait pas et s’était résigné depuis bien longtemps. Mais pour Erwann, quand Greg fut emmené par son nouveau père, ce fut le pire jour de sa vie. Soudain tout était gris, et il n’aimait pas ca. Et puis, pourquoi il pouvait pas être adopté lui d’abord? Il était le plus apprécié, le plus intelligent, il n’était peut être pas le plus musclé ni le plus beau, mais, il n’y avait clairement pas à rougir comparé à plein d’autres. Petit à petit, il se réconforta en se disant que, bah, le monde se rendait juste pas compte de ce qu’il était. Peut être qu’il était temps de se montrer au monde, lui, et son petit problème d’égo. Petit. Evidemment. Pour le reste, il est parfait finalement, non? Alors il n’y avait pas de raisons?[/size]

[size=35]Les deux dernières années passées à l’orphelinat furent terriblement longues. Il était toujours entouré, et trouvait le moyen de s’occuper. D’ailleurs, il avait commencé à gagner quelques piécettes sous la table, quelques avantages auprès des gamins - un gateau par ci, un petit jouet par là - grâce à son talent aux cartes. Mais il attendait avec impatience de pouvoir voir autre chose. Il avait envisagé l’idée de partir plus tôt, mais il y avait un certain confort à attendre l’âge d’entrer à Valyria ici, à l’orphelinat. Il était nourri, logé, apprécié. Il aurait tout le temps de bien se préparer, plus tard. Le lièvre et la tortue. Mais il le sentait, sa vraie vie, son vrai potentiel, serait à même le monde, et pour commencer à l’explorer, il n’y avait vraiment qu’un endroit où commencer.[/size]