Le port de Clun

Avec des vêtements amples, mais une chaleur certaine, l'Ange qui marchait par ici profitait de l'air marin tout en touchant terre. En effet, ailes pour l'instant déployée, elle descendait d'un bâteau qu'on pourrait qualifier de touristique, qui semblait pas mal abriter de créatures ailées.

Un chapeau visé sur la tête, elle se mit hors des bousculades de la rampe d'amarrage, sur le côté, pour que si mal de mer il y avait, celui-ci passe. Mais au regard du profil, la cause d'une nausée pouvait être autre.

Là, elle fouillait dans son sac, le visage neutre, en déglutissant le bec ouvert. Derrière, la coque du bateau tanguait un peu, produisant des bruits typiquement maritime.

Jack continu tranquillement sa route. Il s’approche du bateau, mais son allure touristique, et le nombre d’ange qui y descendent, lui font déduire que le bateau n’était pas moins qu’un bateau de transport de civil.

Ainsi, il continu sa route sur le port. À l’affut d’autre piste.

Ayant récupéré sa gourde, Vega ferme le sac, et après sa courte pause se désolidarise du bateau. Elle observe l'individu qui longe les quais et regarde particulièrement ses bras, à la recherche d'un manque.

La carrure était un peu similaire.. elle se met à boire tranquillement, mais son regard est méfiant, bien qu'il soit passé à côté sans être hostile. Il a l'air de chercher quelque chose, mais elle ne va pas vers lui.

Elle essaye plutôt de repérer un banc pendant qu'elle marche.

- C'est trop beau ici !! Peut-on entendre de la part d'une petite voix descendant du bâteau, hâtive.

La jeune femme lève les yeux en l'air sans pour autant les rouler, en continuant son chemin.

La créature n'avait aucune raison de suivre en filature l'individu. Fatiguée après son périple, elle trouvera un banc et s'y arrêtera. Il y avait une belle vue sur la mer, car le bâteau dans sa ligne de mire n'était pas aussi gros qu'un navire marchand.

Il y avait une sorte de boîte aux lettres nichée entre deux pavés constitutifs du sol, sauf que la fente ne pouvait accueillir que des pièces. Personne aux alentours - du moins pour l'instant- : on pouvait peut-être appeler ça une gondole en libre service.

Posée là, elle semblait attendre qu'on la prenne pour voguer et faire un petit tour. Il y avait un cordon attaché à la proue de l'appareil : il devait y avoir des limites à ne pas dépasser.

La naselle n'était pas totalement vide, il y avait un béret de gavroche, un personnage d'un roman de guerre.

- Ma foi c'est très romantique.. dit-elle avec un certain détachement.

La petite fille qui s'était exclaffée courait désormais sur le port, avec ses petites ailes blanches et brillantes.

Jack ainsi, ayant serpenté comme un zinzin, se retrouvera à nouveau au niveau du banc. Clope à la bouche, à moitié entamé, il s’assied sur le même banc que celui de vega. L’air visiblement blazé.

Toujours cigarette au bec, tire un coup, puis expire la fumée chaude. Une fois cela fait, il dira vers l’ange :

- Un bateau de tourisme celui dont tu viens ? assez simplement, comme pour avoir confirmation.

D'une main, Vega balaye la fumée tandis que le porteur s'assoie à ses côtés. Tournant la tête à l'opposée, l'ailée grimace. Elle commence à rentrer ses ailes en silence.

- Pourquoi ? Vous voulez partir de l'île mais vous trouvez pas de bâteau adéquat ?

La fille regarde la gondole. Elle se décale légèrement du banc en cachant son état.

- Du tout, du tout. rectifia le jeune homme en faisant un non de la tête Enfin… oui et non. Je cherche du travail principalement, donc je tente ma chance au port.

Dira jack toujours d’une voix assez roque pour son jeune âge. Visiblement, sa mue avait été efficace. Ses cheveux noir comme la nuit, jack ajoute :

- Et toi ? en tournant sa tête vers vega d’un regard qui semblait examiner vega sous toutes les couture. Tantôt ses yeux perçant allaient vers ses yeux, son visage, tantôt vers ses soulier ou ses vêtements. Ce regard inquisiteur n’aura duré qu’environ 5 secondes.

- D'accord..dit-elle premièrement.

Après qu'il l'ai dévisagé et sans doute aperçu son ventre de femme enceinte, l'ange tournera sa tête vers lui.

- Et tu ne me vouvoie pas parce que tu n'es pas entrain de plaider ta cause ? Je ne connais pas le personnel d'équipage de ce bateau.

Vers le navire de tourisme. Vers la gondole :

- Celui-là semble se piloter toute seul. Moi je considère que je suis en vacances.

Vega croise les bras.

- Plaider ma cause ? dira-t’il d’abord en froncant les sourcils, avant de regarder la gondole Mhh… c’est plus une habitude, après je peux te vouvoyer si tu préfère ? Mais, c’est sûr qu’une gondole c’est plus simple qu’un bateau oui. Et ça fait plus « vacance ». arrachant un tout petit demi sourire du visage de jack.

Laissant un moment de silence, l'ange le laisse réfléchir sur la question retour qu'il lui posait. Si elle voit qu'il n'a pas compris au bout du compte, Vega répond :

- C'est-à-dire aider ta cause pour te faire embaucher. Tu as déjà travaillé ? Tu sais quoi dire pour te valoriser ? Par exemple pour que vous conduisiez des gens en gondole..

L'Ange posait des questions qui pourraient essuyer le sourire sur le visage du jeune homme. Son ton était d'un sérieux certain avec cette pointe de méfiance qui pouvait rendre le tout amusant.

- Si… j’ai… déjà travaillé…? Quoi… dire… pour me… valoriser..?   répétera jack en papillonnant des yeux…

Il dira ensuite :

- euh… non pas vraiment… après, peut-être que conduire des gondoles doit pas être bien compliqué… mais… v’la le job quoi… dira-t’il en se gratouillant la tête tirant encore sur sa clopinette bientôt finito. Avant de dire en expirant la fumée   par contre, me mettre en valeur… ça doit pas être bien compliqué ? Enfin je crois ? en haussant un sourcil regardant la mer. Notre jack au teint halé semble être en pleine reflexion… avant de dire hmm… t’es… un recruteur ?

Vega plisse légèrement les yeux en l'écoutant parler avec un beau désarroi. A ses questions personnelles, la jeune femme ne répondra pas.

Alors qu'il tirait sur sa clope, Vega boira encore une gorgée, comme pour compenser la fumée qui allait en sa direction. Son ventre n'avait pas l'air de le préoccuper..

- Tu peux me considérer comme tel si tu veux. Admettons que cette gondole soit effectivement à moi, et que je propose un travail pendant les vacances. Qu'est-ce que tu dirais quoi pour te mettre en valeur et être choisi ?

Faut dire que jack ne lui souffle pas sa fumer sur le visage non plus, mais soit.

Une fois les paroles de vega entendu, jack dira :

- hum… je… suis jeune ? Dynamique… je suis attentif… et.. eh bien, si quelqu’un te casse les pieds… héhé dira-t’il avec un petit ricanement je pourrai lui chatouiller les genoux… en toute amitié bien-sur. il regarde ensuite l’ange, et dira en plissant les yeux C’est donc comme ça que tu passes tes vacances ? En aidant des gens à trouver un emploi ?

- Tu le prends un peu trop personnellement sur le.. chatouiller les genoux. Tu sais naviguer ? Si tu es attentif tu peux apprendre vite. Il faudrait peut-être expliquer pourquoi tu n'as pas appris avant, ça c'est autre chose. Parce que t'as fait quoi comme études ? Tu as fait une formation ?

Après ses questions, alors que le voisin de banc plisse en retour les yeux, elle répond :

- C'est un peu l'ébauche du point de passage final d'une formation : préparer à la suite. Et.. et c'est vrai en ce moment ? Ça t'aide ?

L'ailée croise une jambe sur l'autre en gardant sa gourde proche de son corps. Il faisait pas si chaud que ça.

- J’ai jamais appris non, hélas. Et non, je n’ai pas d’études, ni de formation. Je pensais à me faire embaucher en tant que mousse dans un bateau, et, ouai comme tu dis, faire .

Ensuite, il dira :

- euh… ouai ça m’aide, enfin, plutôt. Et euh… si c’est pas indiscret… t’as déjà choisi un prénom déjà… euh… pour… enfin… montrant le ventre rond de l’ange avec un peu d’embarras, espérant que cela n’est pas dû à une prise de poids… en vrai jack regrettait déjà un peu sa question… ça le mettait toujours en sueur de poser ce genre de question… et si elle avait juste grossit ? Bordel quelle affaire. Si seulement jack pouvait remonter le temps et se foutre la plus grosse gifle du monde derrière le crâne ou un petit taquet sur le pif pour le forcer à pas poser de question. Normalement il s’intéresse pas trop à la vie des gens, mais là, enfin, non enfin… bordel, envie de se gifler .

Vega hoche la tête. Ensuite, elle cru naïvement qu'il allait lui demander son prénom à elle, mais avec une telle formulation, s'apparentant a une prise de risque pour avoir du tact, elle mit du temps à réagir. Posant la gourde sur son ventre, perturbée une seconde, elle répond ainsi :

- Il n'y a pas de prénom, il y a une maladie. Je l'appellais..

Elle réfléchit, ayant un petit trou de mémoire. Puis se reprend :

- Je l'appelle "l'immaculée fausse-conception" .

Son regard se pose sur la gondole.. avec dureté.

Jack qui regardait l’horizon en fumant, écoute d’abord, il tousse un peu, puis au « nom », les yeux de jack s’écarquille le temps d’un battement de cil. Immaculée… comment ça ? Mais surtout…  « fausse ». Puis jack tire sur sa cigarette pour la terminer… puis expire la fumée de ses poumons. 10 bonnes secondes passent pendant les gestes de jack. C’est alors qu’il dira :

- Je suis désolé. son regard un peu perdu vers l’horizon, mais avec un ton sérieux. Il conservera le silence pour le moment.

Vega se lève un peu, n'oubliant pas sa gourde sur son ventre, qu'elle lâche dans son sac, qui est bien sur son épaule.

- J'ai froid, je vais rentrer ailleurs.

Elle tourne ensuite la tête vers le jeune homme. Ah, décidément..

- Fait attention si tu chatouilles des filles qui ne sont pas de ta race, ça pourrait se terminer comme ça, même si au final, il n'y a "rien".

Ses yeux se posent au delà de sa personne. Il y avait un bout de sable et un restaurant en loin, et même un énième ponton sans doute, de quoi ne jamais être seul.

- Très bien, bonne continuation à toi.

Puis, à la suite, jack haussera simplement un sourcil. Avant de ne rien dire. Visiblement elle avait mal comprit les mots de jack, et tant mieux finalement. Lui parlait de casser des genoux, elle avait sûrement compris quelque chose d’autre.

Vega avait très bien compris, mais ils finiront sur cette petite dissonance.

- Bonne chance.. et je suis pavtaban.

Après avoir dit ça, elle se retournera vers les bâtiments.

- La taverne est loin en prenant cette rue ?

D'une main, elle montre celle qu'elle souhaiterait emprunter, comme d'autre, qui étaient assez nombreux mais qui portaient des caisses.

Jack n’aura pas compris, et tant mieux finalement.

Il hochera la tête au « je suis pavtaban ». Il se souviendra de ça.

Puis il dira assez simplement :

- un peu, mais C’est le bon chemin, mais il faudra que tu tourne à droite à la deuxième intersection. Puis tu tombera sur une grande voie, tu la suis seulement. Dans les alentours t’aura quelques taverne. assez simplement. Puis il sort un petit étui en métal de piètre qualité, qu’il ouvrira, à l’intérieur, des roulés déjà préparé. Il en prendra un, puis se l’allumera comme il peut. Faisant éventuellement un signe d’adieu de la main si l’ange se tournait vers lui.

- Merci.

Ainsi prendra-t-elle la voie déjà bien empruntée et si elle était perdue malgré les indications demandera son chemin tout de même.

Ainsi, jack se lève, toujours suspicieux de cette ange. Ayant réussis à rester assez vague sur lui mais ayant apprit deux trois petite info sur elle. Le tour en gondole aurait scellé le destin de cette ange si jack l’avait emmené. Surtout qu’elle semble avoir eu un problème, donc pas d’enfant. Encore moins de pitié de la part de jack donc. À moins qu’il devienne totalement parano le petit jack ?

En tout cas, jack continuera à chercher un équipage d’aventurier, explorateur, ou carabistouilleurs des mers du nord pour rejoindre un équipage et apprendre le métier et le fonctionnement d’un bateau..

Jack cherche et continu à chercher ! Puis finalement partira bredouille.

Notre jeune homme reviendra ici. Une dernière fois, bordel… et si finalement sa vie s’était de devenir simple facteur ? Ou serveur dans un bar ? Traversez la route qu’ils disaient… si c’est pour être payé au lance pierre et bosser le week end comme un chien pour être payer au pourboire… la nature s’était trompé. Elle aurait dû le faire naitre femme ! Quelle vie décidément.

Il ère ainsi ici, une dernière fois, à la recherche éventuellement d’un job ? Lui n’est qu’un humble demandeur d’emploi après tout.