Dans les rues du village

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Les routes sinueuses du petit patelin.

Invité

C'est un village magnifique ou le jeune homme peut tout simplement s'entrainer tranquillement. Alors qu'Eliott a du temps libre pour devenir un meilleur écrivain, celui-ci préfère comme habituellement courtiser différentes dames par simple plaisir humain, les laissant parfois avec la promesse d'un rendez-vous qu'il n'honore jamais. La simple raison est que l'ange oublie les horaires ou bien les femmes à qui il parle en raison du grand nombre de ses rencontres dont il ne peut plus compter sur le bout des doigts. Mais ce soir est différent !

En cette douce soirée, ce n'est pas moins de trois femmes qu'il a abordées que ce soit devant un verre ou des lieux de balades en intervertissant chacune d'entre elle à chaque fois. Après avoir bu son premier verre en invitant l'une des demoiselles face à lui d'un ton plutôt complaisant et d'un toucher qui la laissait rêver, il prit la porte de sortie discrètement pour ensuite promener sa deuxième compagne en plaçant son bras autour de sa taille sans qu'elle rechigne. Ils atteignirent l'un des parcs proches du petit village, sous une belle nuit étoilée ou elle croyait qu'un baiser allait avoir lieu. Celle-ci fût laissée paisiblement près d'un banc, alors que la troisième concubine l'avait pris à son petit jeu. D'une vengeance froide, elle salit les vêtements du pauvre Eliott.

En rentrant la tête légère, il se demandait bien que faisait-il de mal pour que ça finisse toujours comme ça. Après tout, il les traitait bien, que demandait-elle de plus ?

Rodia, dégouté de ne pas pouvoir monter dans la vile plus haute, se retournera par dépit vers ce petit village, et restera coincé ici. Il faisait exécrablement froid et regrettait amèrement d'être venu dans cet enfer d'île. Emplie de dépit et habillé chaudement, il prendra quelques croquis de passant et du village.

C'est un golem paisible dans une rue sinueuse. Pensant déjà à retourner sur le vieux continent.

Pensant déjà à retourner sur valyria, chose qu’il fera d’ailleurs aussitôt qu’un bateau se présentera si pas interrompu par le sort ou autre diablerie .

C'est sans masque et sans soucis que Gabriel semble se balader dans les rues de Casanctia, le village des saints. Il ne fait pas spécialement attention à Morrigon cela dit, mais, marche derrière lui.

Morrigon sera arrivé sans grande encombre sur Angelus, accompagné de son nouveau reuf. La traversée avait été longue et désagréable, comme tout voyage en bâteau, mais était riche de promesse. Ces dernières allaient elles cependant être tenues ? Morrigon se retournera vers son compagnon à qui il demandera platement :

- Tu es prêt ? Ou souhaites tu faire quelque chose, avant d'y aller ?

- Mm, je crois que ça ira, merci. Nous pouvons nous rendre au lieu du rendez-vous.

Dans une vieille maison abandonnée de Casanctia, ça promettait. En tout cas, Gabriel aura laissé Morrigon passer.

Morrigon fera craquer son coup. Il était prêt à rendre sa mission, accomplie avec un brio tout relatif. Il pouvait sentir une maigre appréhension montait en lui, non il n'avait pas peur, mais il avait attendu ce moment tellement longtemps... Pour quoi... il était incapable de réellement savoir ce qu'il en attendait précisément, ni ce qui allait advenir. Mais il avait un étrange pressentiment.

Au détour de la rue, la ruelle sombre du rendez-vous aura laissé apercevoir trois gardes d'Angelus qui attendaient simplement le retour de leur collègue. Ils semblent cependant avec une paire de menotte et discute à la chaleur de leurs torches.

- C'est le moment où je retourne dans l'ombre et où toi tu embrasses la lumière. J'espère que tu es fier rouquin.

Aura lancé Gabriel, arrêté devant la rue, lançant un potentiel dernier regard à Morrigon.

Ainsi, Morrigon avait il œuvré à la capture de Gabriel. Il avait coupé les ailes de l'ange, lui promettant une vie de servitude au service de Sandalphon. Mais il n'en ressentira aucune triste, aucune fierté non plus. Gabriel tout comme lui avaient choisit leurs maîtres, et pour une fois, peut être la première fois depuis bien longtemps, il semblait avoir été acteur de ce dernier, bien que piloté par la volonté du généralissime. La tête haute, le dos droit, Morrigon répondra d'une voix atone :

- Je ne tire aucune fierté de cette mission. Je n'ai rien accomplie. Quant au futur, nous verrons ce que les dieux, ce que le généralissime nous réserve.

Il s'arrêter un moment, baissant légèrement le regard avant de répondre d'une voix plus ténue :

- Cependant, je te remercie de m'avoir donné cette chance.

Son regard se portera vers les gardes, puis les menottes, et enfin Gabriel :

- Et toi... tu finiras par trouver ta voie.

- Tu n'as pas à me remercier. Je choisis le chemin de la facilité en rejoignant ainsi mon élément. Toi, tu n'auras plus qu'à retourner au bureau de monsieur Cinarca.

Aura simplement répondu Gabriel, tandis qu'il s'avançait dans la ruelle pour se livrer aux gardes. Morrigon se retrouvait de nouveau seul.

La voie de la facilité... La voie de la paresse... cette même voie qui guidait chacun de ses agissements, depuis sa naissance. Ne pas lutter face aux évènements. Accepter ce qui lui avait inculqué, qu'il était un être méprisable, une erreur. Accepter le juste punition que les dieux lui assénait. Accepter le groupe qu'on lui avait attribué durant l'expédition sur cette île où Eliott avait perdu la vie. Accepter les conseil de Sybil. Accepter qu'Ambroise meurt d'une maladie. Accepter la mission que Sandalphon lui avait donné. Il n'était qu'acceptation et résignation. Chaque transgression à son destin avait été sévèrement punie, masquant tout les bienfait que la lutte auraient pu lui offrir.
La main de morrigon se portera sur sa chaîne de mercure ornée d'un jaspe, caressant inconsciemment ce talismant qu'il portait au poignet avant de se détourner de la scène, acceptant une fois de plus le conseil de Gabrielle, terminant la tâche qui lui avait été confiée. Pouvait on rêver de meilleur soldat ?

Marchant dans les rues silencieuses de Casanctia, Marina n'a cesse de jeter un regard en arrière, à cause de l'état de Jeanne et celui d'Andreï. Même s'ils avaient reçu des soins, c'était tout de même préoccupant d'avoir de si grand blessés à ses cotés.

- Pourquoi tu veux un fusil ?

Demandera-t-elle, en laissant à Jeanne le soin de chercher une boutique.

De l'air frais, des rues d'un village, une petite balade où il ne semble n'y avoir aucun danger et surtout, Calico qui n'est pas dans les environs à se plaindre. Franchement, elle ne pouvait pas rêver de mieux. Elle tournera son joli minois vers la borgne.

- J'ai une rapière depuis mes seize ans, mais je n'ai jamais réussi à porter le moindre coup avec. Que ce soit en entraînement ou en situation réelle. Je ne suis juste pas fait pour me battre en face-à-face.

Peut-être même pour se battre tout court ?

- Il n'aura fallu qu'une balle pour qu'un homme que je ne voyais même pas m'a mis aux portes de la mort. J'ai... Espoir de pouvoir être utile à la troupe en restant à distance et en pouvant me montrer enfin utile en combat. Pourriez-vous d'ailleurs m'apprendre les bases de l'utilisation d'une arme à feu ?

Étrangement, Marina repense instinctivement à Spectre. Ce type, c'était certainement le genre de personne à être capable de tirer sans jamais être vu avant, si il pouvait se le permettre dans la situation.

- Quand tu te bats avec une arme à feu, il n'est plus question d'honneur, ou d'aider. Tout devient une question préparation et de situation. L'effet de surprise est gâché dès la première balle ratée, et tu te retrouveras souvent à être la cible prioritaire des stratèges et des grands combattants.

Elle aura rapidement passé un doigt sur son bandeau, signe qu'elle en avait payé les frais. Andreï, lui aussi, n'aura pas pu retenir un grognement, Vicarion avait effectivement pris le temps de se débarrasser de Shamir avant de nettoyer le reste du port.

- Mais je veux bien t'apprendre, si tu te sens capable d'avoir une dette envers-moi.

La jeune sirène ouvrit grand les yeux et se pinça les lèvres devant ces récits. C'était des sacré leçons qu'on lui offrait là. Elle ne voulait ni devenir manchot, ni borgne. Un fusil, était-il vraiment parfait pour elle ?

- Donc, il faut soit que j'apprenne à devenir discrète soit...

Elle plaça son index sur ses lèvres, réfléchissant quelques instants à une autre solution. Sérieusement, une sirène aux cheveux bleus, ça se voit de loin.

- Que j'ai l'air suffisamment faible pour ne pas représenter une menace ?

Elle n'aura pas répondu à la proposition de "service". Ne sachant pas vraiment ce que veut Marina.

- Aucun des deux ne fonctionnera parfaitement. Il te faut juste un bon plan. Ou que tu suives un bon plan fait par quelqu'un d'autre. Que tu aies confiance en eux, et qu'ils mettent pas ta vie en danger pour rien.

C'était assez clair, pour elle, que Linhardt n'était pas de confiance. Il fallait juste espérer que Jeanne ne le comprenne pas à ses dépends.

La jeune sirène se pinça les lèvres. Elle n'avait pas l'habitude de faire des plans. Elle tentait juste de suivre son instinct de survie en permettant à un maximum de personnes de survivre.

Bon, déjà, une étape à la fois. Elle va tout simplement commencer par apprendre à viser avec un fusil ou une arme à feu.

- Et vous m'avez parlé de dette, vous avez déjà une idée de la chose ?

- Pas vraiment non, je voulais juste que tu sois au courant dans quoi tu t'engages.

Finalement, Marina aura levé la tête vers les panneaux de la rue commerciale, on pouvait voir une boutique d'arme ici, mais, Marina avait une autre proposition à faire :

- Il y a deux autres villes ici, une pour les bourges qui était réservée aux anges avant, et l'autre pour les pauvres, qui était réservée à la pègre avant. Tu veux aller dans cette boutique, ou tu voudrais qu'on fasse le voyage autre part, pour voir.

La jeune sirène lèvera la tête, observant les différents boutiques.

- Dois-je en conclure que dans la ville bourgeoise, les armes seront de bonnes qualités mais à un certains prix, dans la ville pauvre, les armes seront peu chers mais de piètres qualités ?

La jeune fille ramènera son index sur ses lèvres, réfléchissant.

- Et cette boutique serait un juste milieu entre les deux ?

Compliqué, compliqué.

- Que choisiriez-vous ? Et vous, monsieur Andreï, auriez-vous un conseil à nous donner ?

- C'est l'esprit, la ville haute offrira certaines opportunités contre un certain prix, la même peu être dit de la ville du bas. Enfin, je ne suis jamais vraiment allé dans ces deux là, mais je suppose.

En tout cas, elle aura haussé les épaules.

- Dans la ville du bas il y a le père de Linhardt qui gère les affaires il me semble, on pourra peut-être lui demander des conseils. Dans la ville du haut, je ne sais pas trop. Dans la forge ici, je crois qu'il y a une connaissance du père de Linhardt qui pourrait aussi nous faire une ristourne, voir te faire une arme personnalisée, si tu as le temps d'attendre.

Lui s'était tenu à jour, semblerait-t-il, ou peut-être qu'on l'avait forcé à être à jour, au final, il laissait le choix à Jeanne comme toujours.

Elle aura écoutée avec attention les différents propos énumérés, toujours dans cette position de l'index sur les lèvres.

- Une arme personnalisée...

Ça pourrait être une bonne idée. Peut-être pourra t-elle même obtenir une arme unique, que peu de personne connaisse et ainsi, profiter d'un effet de surprise.

- Je pense que nous pouvons aller voir la connaissance du père de Linhardt, de toute manière, je ne pense pas pouvoir quitter cette île avant un moment.

- Dans ce cas.

D'un mouvement du bras, Marina sera venu pousser la porte de l'établissement qui leur faisait face, permettant à Andreï et Jeanne d'y entrer.

La forge comme la boutique semble plutôt bien entretenu, malgré le climat rude de la région, aussi étrange que cela puisse paraître, la forge ressemble beaucoup à celle qu'on peut trouver sur le continent et ne semble pas avoir de particularité qui lui donne une personnalité locale. Il en va de même pour les armes, même si en l'occurrence, on trouve beaucoup moins d'arme à feu et à distance dans cette boutique, les anges ayant souvent des désavantages pour viser lors de combats aériens.

La jeune femme aura remercié Marina avant de rentrer à l'intérieur de la forge, observant d'abord l'intérieur.

C'était étrange, très loin du style "angélique". Peut-être que le propriétaire n'était pas un ange ? La sirène s'avança en direction des armes à feu qu'elle regardera avec attention. Dommage qu'elle s'y connaissait que trop peu dans ce domaine.

Devait-elle la choisir au feeling, au hasard ? Ne serait-ce pas une bonne idée de jeter des coups d’œil au propriétaire pour qu'il se rende compte qu'elle a besoin de conseil ? Jeanne tournera la tête, le cherchant du regard.

Alors que le trio s'avance dans la boutique et qu'ils passent les rayons, le seul œil de Marina vient se poser sur un blondinet posé plus loin entrain de prendre soin d'une épée qui venait d'être finie.

- C'est lui.

Indiquera la tireuse à Jeanne, puisqu'il semblait y avoir vendeur au guichet principal, autant faire en sorte que Jeanne ne se trompe pas, surtout si Andreï et ses informations n'étaient ni clair, ni facilement cernable.

Séparant un instant l'éléphant du hérisson, l'aigle semble poser une question au premier à voix basse, laissant Jeanne faire ses emplettes en paix.

La jeune sirène se tourna en direction du doigt de l'aigle. Jeanne ne s'y connaissait en rien aux armes, autant aller voir le vendeur. C'est donc timidement qu'elle se dirigea vers ce dernier, n'étant pas tout à fait à l'aise de se retrouver dans ce genre de lieu.

- Excusez-moi, serait-il possible d'avoir vos conseils ?

Elle replacera sa mèche de cheveux, afin que l'homme puisse voir un peu mieux son visage.

Relevant la tête de l'épée qu'il était entrain de polir en arrêtant son mouvement, le blondinet observera un instant Jeanne avant de baisser les yeux et de se concentrer sur sa réponse en déplaçant les cheveux de devant son front :

- J, J'écoute.

Les yeux de la jeune fille descendirent lentement vers la lame que l'ange était entrain de nettoyer. Penchant légèrement la tête pour mieux l'observer.

- Auriez-vous des conseils à me donner pour l'achat d'une arme à feu ?

- Pistolet ? Tromblon ? Mousquet ?

Demandera l'artisan, pour mieux cerner la demande de la dame, même si il relève la tête dans le même temps, se demandant pourquoi elle s'adressait à lui en particulier.

Kézako ? Qu'est-ce que ce charabia de forgeron ? Elle voulait juste une arme qui tire, qui fait "pan-pan", quoi.

La sirène resta bouche bée devant de telle noms. Ne pouvait-il pas tout simplement lui parler en langage sirène en lui parlant de "poiscailles" par exemple ?

- Hum...

Elle ne se voyait pas vraiment demander une description de chaque arme, elle voulait juste quelque chose d'efficace, comme ce qui l'a ble..... Bon, autant faire ça. Elle commencera à légèrement abaisser son haut, au niveau de son épaule, laissant une partie de son épaule blessée et soignée en vue, ainsi que sans doute une partie de son décolleté.

- Quelque chose pouvant provoquer ce genre de blessure.