Allée des commerces principale

Le cirque Protego posé à Piur pour le temps de se représentation, Stella profite du début de l'après-midi pour faire quelques courses avec sa cousine Malyna. Etant donné que la bibliothécaire a décidé de rester quelques temps au cirque pour revoir sa famille, Stella lui avait fait pour l'occasion une place dans sa caravane qui est habituellement bordélique, pour partager celle-ci entre cousines.

Ainsi traversant la grande rue de Piur, ses yeux s'adresse sur les boutique et les étalages en tout genre.

"- Oh malyna, tu as vu cette écharpe ? Ne tu ne la trouves pas trop mignonne ?"

S'approchant d'une étale, elle prend le tissus soyeux dans sa main.

Malyna ne partageait pas les mêmes goûts que Stella pour l'esthétique. Alors que cette dernière se munissait d'une douce écharpe d'un tissu qui devait bien valoir quelques jours de salaire, malyna avait été attiré par un châle tout ce qui avait de plus banale, aux couleurs ternes mais à la laine légère et résistante. Elle n'avait pas besoin de plus.

Remarquant la trouvaille de sa cousine, elle répondra avec un léger sourire bienveillant :

- Stella, c'est une belle trouvaille que tu nous a fait là. Elle t'ira à merveille.

Elle se sentait bien dans cette boutique, en compagnie de sa cousine, avec rien d'autres pour les déranger que la foule de passant qui les traversaient sans même les regarder. Stella se remettait peu à peu de ses blessures et n'avait rien perdu de sa bonne humeur infantile malgré leur périple sur l'île du corbeau. Elle ne doutait pas une seule seconde qu'Elijah y était pour beaucoup.

Prenant un grand sourire lorsqu'elle complimente l'écharpe, Stella reprend :

"- On est d'accord! "

Elle décide de mettre sa main dans sa bourse pour échanger des pièces contre le bout de tissus. Tout en regardant le châle qui fait de l'oeil a sa cousine, elle se remet a parler.

"- Sinon je vais bientôt partir d'ici quelques jours, je vais aller voir Elijah a Solaris. Je vais essayer de l'emmener a la fête de l'école a Valyria. Tu ne voudrais pas venir avec moi? "

Enfilant l'écharpe autour de son cou, elle sourit en présentant son nouvel achat sur elle.

Se munissant du châle qu'elle paiera sans rechigner, elle répondra avec le plus grand naturel :

- Je ne pense pas, il ne s'y trouve personne que je tiens à rencontrer. Et j'ai encore beaucoup à faire. Je ne me vois pas perdre plus de temps que nécessaire à Valyria.

Elle ajustera son nouvel achat, le mettant bien en place sur ses épaules avant d'ajouter :

- Tu vas revoir Elijah ? Il te manque n'est ce pas ? Pensez vous bientôt vous marier ?

Elle semble surprise que sa cousine ne vient pas à Valyria.

"- Tu es certaine? À vrai dire je veux surtout y aller pour voir notre cousine Elyna. J'ai entendu dire qu'elle allait s'y produire pendant cette fête. Tu sais... Je me suis toujours pas réconciliée avec elle depuis tout ce temps alors... "

Elle ne finit pas sa phrase puis alors que Malyna lui pose une autre question ses pommettes ce mettent à rosir.

"- M-marier?! Je... Je ne sais pas encore. Tu sais tout dépend pas de moi et puis... En vérité j'espère que quand j'irai à Solaris, qu'il me demande en fiançailles."

Grattant l'arrière de sa tete, toute gênée, elle continue.

"- On s'aime beaucoup tout deux et ça fait 1 ans qu'on est ensemble... Je pense que c'est bientôt le moment. Du moins pour moi. "

Elle s'éclaircit la gorge en toussant puis ce tourne vers sa cousine.

"- Et toi alors? Un futur prétendant dans ton radar? Tu sais que si tu te presses pas, tes parents vont te présenter des hommes! "

Amusée d'imaginer Malyna avec un mari, elle a l'impression que cela n'arrivera jamais ou bien qu'il faudrait un homme prêt à la recadrer dans ses moments et a la sortir de sa bibliothèque tout en se montrant tendre et amoureux d'elle. Mais ça, ça ne court pas dans les rues.

Malyna gratifiera Stella d'un sourire indulgent alors que la jeune femme racontait ses espérances :

- Si quelqu'un m'avait dit que la rebelle, l'impitoyable, l'indépendante Stella chercherait d'elle même à se marier à 20 ans, j'aurais envoyé paître cette personne. Je suis heureuse que tu ai trouvé quelqu'un que tu aimes vraiment, tu le mérites bien. Fais seulement attention à ne pas oublier qui tu es.

Finiera t'elle avant d'enchaîner, plus ennuyée que gêné. Ces histoires ne l'intéressaient pas, c'était même tout l'inverse, elle entretenait une profonde indifférence quand à l'éventualité de trouver l'amour. Bien entendu, elle devra un jour se marier, et avoir des enfants, cependant elle ne pensait pas que le fruit de leur union soit une quelconque idylle. Elle fera son devoir, mais ni plus ni moins. En attendant, elle avait encore beaucoup à faire.

- Non, rien à l'horizon. Et les dieux soient loués, aucune nouvelle de notre famille. Pourvu que ce silence dure...

"- Enfin je parler de fiancer ! Nous ne sommes pas encore au point de se marier !"

Dit-elle rapidement en essayant de corriger sa cousine tout en dévoilant la nervosité et la gêne qu'elle prend pour le sujet de son petit-ami. Elle aime Elijah mais elle a bien peur de se laisser taquiner par sa cousine sur ce sujet.

Tandis qu'elle passe à un autre sujet, elle a le temps de dire ouf et essayer de retourner la situation.

"- Ben voyons ! Tu le sais tout comme moi que nous sommes au bon âge pour le mariage. Il nous tarde à nous marier avant que l'horloge tourne ! Enfin tu sais déjà le discours des vielles au cirque... Tiens en parlant de vieux, tu sais que l'ancien du cirque est fragilisé ? Il parait que le docteur ne peut plus faire grand chose pour lui..."

Elle finit sa phrase tristement. Ce pauvre homme, il a du en voir des vertes et des pas mures avec des filles comme elle et ses autres cousins-cousines. Elle ne l'avait vu que pour quelques représentations mais elle n'a pas vraiment parlé avec lui, c'était plus pour la félicité de son spectacle et autres choses sans importances.

Malyna se renfrognera légèrement, tirant un peu plus haut son châle, comme si elle cherchait à cacher ses formes, formes déjà bien dissimulées par les amples vêtements ternes et sans réel attrait qu'elle portait habituellement :

-Ce que disent les vieilles... Mais l'on peut attendre. La vingtaine signe l'apogée de notre fertilité, mais quelques années n'empêcheront pas une descendance vive et vigoureuse de naître.

Répondra t'elle fermement avant de se diriger vers la sortie du magasin, sans aucun doute accompagnée par sa cousine :

- Je l'ai entendu, une page se tourne. Il a bien vécu, et beaucoup accomplit, il a droit au repos. Je me demande qui reprendra le flambeau. Nous avons voix au chapitre, maintenant que nous ne sommes plus des enfants.

Elle hoche la tête, bien en accord avec sa cousine, sans plus rajouter quelque chose.

"- C'est assez triste mais c'est ainsi que va la vie. Oui il est clair que nous pouvons participer à la vie du cirque mais je ne saurai que faire. Certains membres du cirque voudraient instaurer plus de sécurité au sein du cirque et de la famille, d'autres aimerait plus de représentation quitte à diminuer nos vacances d'hiver ! Je ne te parle même pas de ceux qui souhaiterai une représentation à Lotis ! Des inconscient !"

Elle passe une main dans ses petits cheveux tout en soufflant et reprend par la suite:

"- J'ai bien peur que la prochaine élection sera décisif pour le cirque."

Malyna soupira brièvement, visiblement ennuyée par les paroles de la jeune femme :

- Que des futiles en sommes. L'argent, les représentations, les vacances. Que font ils de notre histoire, de notre héritage, de notre prestige... Si les seules questions qui animeront les débats se reposeront sur de si vagues problématiques, alors c'est le signe que notre famille part lentement à la dérive. J'espère sincèrement que d'autres problématiques seront soulevées...

Grognera t'elle avant d'enchaîner avant d'ajouter :

- j'en ai bien peur... J'espère que notre famille sera conserver ses traditions, et ne cèdera pas à l'indolence collective.

Re-soupirant en choeur avec sa cousine, elle lève les épaules.

"- J'ai bien peur que cela divise bien trop notre grande famille qu'il ne le devrait..."

Ne rajoutant pas plus, elle remet un autre sujet sur la table.

"- Que vas-tu faire maintenant ? Tu as prévu des choses à l'avenir ?"

Malyna fermera les yeux un cour instant, profitant de la brise d'air frais qui venait caresser fugacement son visage, la distrayant des sombres prévisions de Stella, avant de répondre avec son air rêveur des grands jours, celui qu'elle adoptait quand elle avait une de ses idées oniriques en tête :

- Je pense faire mes études à la grande bibliothèque, trois semestres, pour avoir accès à l'immensité des connaissances de cette dernière, sans restrictions. Puis, je parcourais le monde, pour en extraire sa vérité. Nous verrons alors ce que le destin me réservera.

Papillonnant des yeux à l'annonce de sa cousine, elle est agréablement surprise.

"- Incroyable ! Mais c'est trop bien ! A vrai dire j'aurai pensé que tu aurais continuer à rester dans la bibliothéque ou bien devenir un sous-fifre d'un mage qui t'aurai traité tel un chien. Donc je préfère bien mieux ce que tu me dis. Tu vas devoir en bouffer beaucoup avec le tout, mais ça ne sera pas insurmontable."

Finissant sa tirade en ricanant elle la reprend aussi tôt.

"- Ainsi ne voudrai tu pas devenir une exploratrice ? Entourée d'un fier équipage, tu serai celle qui découvre l'héritage et histoires des découvertes pendant qu'ils te protégeraient. Ca serait un bon plan en vérité, sauf si on omet les traversés en bateau. Il faudrait que tu trouves un médicament contre tes maux, ça te complique plus la vie qu'autre chose !"

Malyna sourit légèrement, amusée par la réaction de sa cousine :

- Voyons Stella, cette possibilité n'est toujours pas exclu, si je venais à trouver un mage suffisamment intéressant pour que je consacre plusieurs années de ma vie pour étudier à ses côtés, ou que nos intérêts venaient à converger. Mais je n'ai pas eu l'occasion de croiser une telle personne jusque maintenant.

Répondra t'elle avec bonhommie avant d'ajouter :

- Ce serait envisageable, sans le mal des mers... Mais il reste déjà beaucoup à découvrir sur ces terres, mais si une curiosité venait à se révéler non loin, je me ferais un plaisir de m'y rendre.

Elle prendra une courte pause, regardant sa jeune cousine avec amour avant d'ajouter :

- Et toi ? Je ne te vois pas assez sage pour tenir en place.

Elle tire la langue en affichant une mine dégoutée.

"- Beurk ! Sans façon ! Une vie d'esclave sous un mec qui se la péte tout le temps, c'est sans façon ! Tu serai masochiste si tu dois faire ça !"

Elle avait eut des rumeurs de sorciers ,apprenti pour un mage qui les faisait faire tout ses petites courses ou bien s'amusaient à les faire passer comme souffre douleur et ce n'est pas ce que souhaite Stella pour sa chère cousine.

"- Ces terres ? Tu connais presque tout Galdria avec nos voyages perpétuel au cirque, néanmoins j'avoue que nous avions eus peu de temps pour bien explorer ses villes. Et moi ? J'en sais plus trop en vérité. Maintenant qu'Elijah est dans ma vie, je ne peux pas simplement décidé d'un coup de tête. A vrai dire moi aussi j'aimerai être exploratrice et je pense qu'Elijah me rejoindrai, enfin tout dépend de l'exploration. Et puis j'aimerai bien avoir un élevage à moi avec ma maison mais aussi je serai tenter de devenir professeur. Je sais que c'est dur à voir, mais imagine moi en prof' de dressage et zoologie, t'en penserai quoi ? Faisable ?"

A vrai dire elle trouvait qu'il manquait des études de dressage et zoologie à l'école de Valyria, elle pourrait comprendre pour le dressage mais la zoologie est bien assez importante dans la vie d'explorateur ! Au final ils leur manquent bien des choses après leur sortie, 2 ans n'est point assez pour une vie de voyage périlleux.

Malyna réfléchira avec le plus grand serieux aux paroles de sa cousine. Les voix qu'elles évoquaient étaient toutes des aspects de ses rêves, mais ces derniers ne pourront pas être tous réalisés, elle en avait bien trop. Les fiançailles lui restreindraient également ses possibilités, il n'était pas facile de concilier amour et ambition :

- Je pense que tu pourrais faire une très bonne professeur, bien qu'il faudrait que tu apprennes à prendre un peu plus sur toi.

Répondra t'elle en la taquinant légèrement avant de reprendre :

- Quant à ta vocation d'explorateurs, cela peut être plus compliqué. Comme tu dis, il va falloir faire avec Elijah, il souhaite devenir Pavtaban, se battre pour la justice... il sera compliqué pour lui de partir à des milles de Soltaris, ou peut importe où il décidera d'officier. Cela ne dépend que de lui, mais je pense que c'est quelque chose dont tu devrais parler avec lui, tôt.

Tant que la passion était intacte, certaines décisions devaient être prises, et les compromis décidés. Si l'on attendait la mort de l'amour pour changer, les changements ne seront que plus durs, et avec des derniers viendront la rupture.

Elle passe une main dans ses cheveux tout en faisant une moue.

"- J'ai bien peur d'avoir peu de patience, mais j'imagine enfin j'espère que sa s'apprend !"

Une prof' sans patience c'est comme un rouage sans huile, sa grince et c'est dur à faire tourner.

"- Je lui ai déjà parlé de cela et ce fut positif, mais je ne sais guère si cela a changé."

Tandis que la grande église de Piur se met à sonner pour indiquer la nouvelle heure, elle se tourne vers celle-ci.

"- Je crois bien qu'il est l'heure de rentrer au cirque, j'ai la représentation de mon père à préparer."

Sans plus attendre ses pieds la guide vers le lieu du chapiteau.

Malyna regardera un moment les routes de la ville avant d'ajouter :

- Bonne soirée Stella, je vais encore me promener... quelques temps... nous nous retrouverons ce soir...

Avant de disparaître.

Plusieurs jours après les évènements ayant eu lieu dans la forêt de Brevis, et une année environ avant le début de la fête de l'école de Valyria, le groupe d'expédition accompagné de Solveig et Viktor étaient de retour a Piur, leur ville de départ. Ils s'étaient séparés du groupe de Mah-ny et de ses blessés et, Eileen ayant toujours en tete la question que Kennan souhaitait lui poser lui avait indiqué un moment à l'écart, afin qu'ils puissent discuter un peu posément maintenant qu'ils avaient pu se reposer, mentalement en tout cas. La marche de retour avait été tout aussi éprouvante que l'aller, mais au moins les dangers et l'appréhension étaient écartés. Eileen avait la balle de Eden dans sa sacoche, et elle marchait désormais lentement dans cette rue principale, puis dans une rue transversale du quartier, après avoir prévenu Eden de la discussion a venir. 

Ainsi, aux côtés de Kennan, mains grippées sur la sangle de sa petite sacoche, elle attends qu'il prenne la parole.

La marche du retour fut en effet éprouvante. Des jours et des jours de marche, d'efforts, de fatigue pour que, finalement, il puisse enfin faire trempette dans une bonne baignoire d'eau chaude. Ce fut magique, vraiment. Magique mais... Il manquait quelqu'un. Il manquait Eileen. C'est tout bête mais, le soir, lorsqu'il dort, il lui arrive d'aggriper son coussin et de l'imaginer dans ses bras.

M'enfin, faut qu'il fasse avec.

Parce que, depuis plusieurs jours, Kennan s'est résolu à prendre une importante décision :

Eileen va quitter sa vie.

- Hey, qu'il fait, neutre, clope entre les doigts, en approchant. Bien reposée ?

Kennan porte sa cigarette à ses lèvres, calme.

Elle relève lentement les yeux vers lui et hausse les épaules, remarquant la cigarette en haussant un sourcil, répondant d'une voix détendue et un peu détachée.

- Oui, se laver a fait un bien fou... Euh, qui te l'as roulée ?

À sa question il souffle du nez en relâchant au passage son nuage de fumée.

- Oh, c'est...

Il lève sa cigarette à hauteur de poitrine en l'observant, petit sourire aux lèvres.

- C'est un serveur à qui j'ai filé un pourboire qui me l'a faite.

Petit temps d'attente où il reste dans cette position, nostalgique.

- Ça va faire bizarre sans toi dans les parages.

Combien de clopes lui a-t-elle roulé ? Des centaines ? Absolument aucune idée. Il se remet à la regarder en prenant une taffe, neutre.

- Ah... Je vois.

Elle laisse un petit silence flotter, continuant à marcher lentement, regardant tantôt devant elle, tantôt ses pieds, et laisse le silence se prolonger même après la dernière phrase de Kennan, avant de finalement lâcher un petit souffle et relever la tête.

- Donc... Tu disais vouloir me poser une question, l'autre jour. Je t'écoutes.

- Je te la poserai plus tard.

Petit temps d'attente. Kennan marche à ses côtés, pensif, avant de se décider à mettre le sujet sur la table, yeux dans le vague.

- Lorsqu'on arrivera à Valyria, il va falloir qu'on coupe les ponts.

Eileen paraît relativement surprise, et penche la tête sur le côté en fronçant les sourcils.

- Déjà, pourquoi tu veux revenir sur Valyria, et ensuite, pourquoi tu veux me la poser plus tard ? Tu sais, j'ai pas spécialement envie de te parler, Kennan. Tu te rappelles ? "Vas te faire foutre", tout ça ? 

Elle fais un signe circulaire près de sa tempe avec son doigt et s'arrête de marcher. 

- Donc sois tu poses ta question, sois je m'en vais.

Kennan ne change pas d'expression. Il s'arrête lorsqu'elle s'arrête, finit par la regarder. Et il lâche de simples mots, yeux dans les siens :

- Merci de ne parler du fourreau à personne. Je te souhaite de vivre heureuse, Eileen.

Kennan porte sa cigarette à ses lèvres, détourne le regard puis s'éloigne de là où il était arrivé.

C'était peut-être mieux ainsi.

Eileen l'écoute, sans vraiment réagir, et le regarde s'eloigner en silence, venant croiser ses bras contre sa poitrine. 

Une fois le sorcier hors de vue, toujours sur place, elle aura un sourire triste, et le regard qui va avec, un peu vague, et un peu voilé. Quelques souvenirs lui reviennent en flash-back, des souvenirs de ses meilleurs moments avec lui, sur la plage de Valyria, a Affiliqua, mais aussi plus vieux, sur le pont du navire de Legault, dans la maison en ruine du village d'Ancora. 

"Hey Eileen, tu connais la blague du citron qui braque une banque ?" 


"Alors, c'est simple. C'est comme si tu inspirais en deux temps. Hum, en gros, tu met la cigarette dans ta bouche, tu inspire et bim, la fumée est dans ta bouche. Ensuite..."

"Au fait Eileen. Je t'aime."


"Tu sais quoi ? Vas te faire foutre." 


"Donne moi ma drogue, Solveig ! Ma drogue !"


"J'ai une nouvelle version écoutes : tu connais celle de la vache qui braque une banque ?"

Essuyant ses yeux, Eileen renifle plusieurs fois, yeux fixés sur l'endroit où il avait disparu, comme si ses pieds s'étaient collés au sol. 

"Je te souhaite de vivre heureuse, Eileen." 

- M-moi aussi j'te l'souhaite Kennan... murmure t'elle d'une voix aiguë. 

Elle mettra de longues minutes à sécher ses larmes et repartir dans les ruelles, errant à la recherche de Liberty, mais aussi pour trouver une excuse a ses pas sans destination pour les prochaines heures.