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 Concours d'histoires sur Galdria

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MJ ALPHA
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MJ ALPHA



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MessageSujet: Concours d'histoires sur Galdria   Concours d'histoires sur Galdria EmptyVen 20 Mar - 13:25

Voici le topic dédié aux petites histoires que vous allez peut-être nous proposer sur le RP.


Petit rappel de ce qui est attendu :

Une simple histoire/anecdote liée à une ville du continent de Galdria (pour Valyria, Afiliqua ou l'île des Anges, il faudra attendre un peu). L'histoire doit avoir un titre et comporter un maximum de 1500 mots. S'il y a 1501 mots, on lit pas :aurore:

Une fois votre histoire prête, vous pouvez simplement la poster sur ce topic ME L'ENVOYER EN MP, afin que je la poste anonymement aux yeux calculateurs et critiques de notre communauté avec n'importe quel compte !

Pour ce qui est du contenu de l'histoire, elle doit s'être déroulée AVANT L'AN 236 IRP. De plus, on demande à ce que ce soit en accord avec ce qu'on connaît du RP et on évite, au passage, d'inventer des races, des phénomènes magiques inexplicables ou des animaux légendaires (Je vous vois venir Pom et Kyros). Il doit s'agir d'un événement lié à la ville (qui s'est déroulé dedans ou à ses abords à priori). Si le cœur vous en dit et que votre histoire s'y prête, l'histoire peut lier 3 villes maximum... L'événement peut avoir donné lieu à une légende, une chanson, une superstition, une tradition, un monument,... Bref, c'est vous qui voyez !

Il est également possible d'ajouter à votre histoire un élément afin d'illustrer celle-ci. Un dessin, une photo, une musique d'ambiance, une carte ? N'hésitez pas ! Limité a un élément par histoire pour ne pas avoir un diaporama complet avec chaque histoire :sueur:

Par ailleurs, quand on parlait d'éventuellement lier l'histoire à vos personnages, ce n'était pas pour dire que vos personnages pourraient être les descendants des protagonistes de ces histoires (même si c'est possible) mais plutôt une manière de donner un peu plus de contenu et de singularité aux villes et ainsi donner à vos personnages de petites superstitions, des histoires qu'ils ont entendu dans leur enfance... En clair, du background et pourquoi pas des sujets qui permettront à vos personnages de s'identifier les uns aux autres IRP.

Il n'y a pas de limites d'histoires à proposer. Si vous voulez en proposer une pour chaque ville, vous pouvez. De même si vous souhaitez en proposer plusieurs pour une ville.

En parlant de limite, pour le moment, vous avez jusqu'au vendredi 3 avril à 17h59 pour poster votre histoire (soit 2 semaines). On pourra éventuellement prolonger ou faire une deuxième édition selon les circonstances... On organisera un vote des joueurs (MJ compris) pour la meilleure histoire qui sera ajoutée d'office au RP mais ce seront peut-être plusieurs histoires qui seront ajoutées en fonction des votes et de l'avis des MJ.
Au passage, l'histoire qui gagne fera peut-être gagner un petit quelque chose à la personne qui l'aura écrit mais c'est pas important...

Je crois que c'est tout ! Je sais pas du tout si ça va fonctionner mais je me suis dit qu'en période de confinement, ça pourrait vous amuser d'écrire un petit bout sur le RP. Si vous avez des questions, vous pouvez les poser en FAQ (ou en MP si vous avez peur qu'on vous vole votre idée !). Sur ce, bonne journée.

Merci de ne rien poster ici et de commenter ou faire les louanges des textes de QUALITÉ sur Discord.
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MJ ALPHA
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MessageSujet: Re: Concours d'histoires sur Galdria   Concours d'histoires sur Galdria EmptyDim 5 Avr - 1:37

Danse, Peinture et Amour



Texte n°1
Frize



L’histoire qui va suivre est une histoire d’amour plus ou moins amusante. L’histoire se déroule en l’an 210 et parle d’une incroyable danseuse et d’un jeune peintre débutant dans le monde du travail. Ce jeune peintre, un garçon sorcier aux cheveux brun et à l’air sympathique venait depuis peu de finir ses études et voulait se lancer tout seul pour gagner son propre argent et ainsi aider sa famille dans le besoin. Il n’était pas mauvais dans le domaine, voire très bon car depuis petit, il s’amusait à dessiner avec tout ce qu’il trouvait. Il rêvait d’en faire son métier et ses parents, bien que pas aisé, donnèrent tout ce qu’ils possédaient d’économie pour leur fils.

Mais, une fois lancé dans la ville de Frize d’où il est originaire et où il a fait ses études, il a vite compris que ça n’allait pas être facile, car il n’était pas seul tout simplement. Et surtout, car il y avait cette fille, cette belle blonde aux yeux bleu et au corps envoûtant. Une fille qui, à chaque fois qu’elle dansait, attirait toutes les personnes autour, faisant un voile d’ombre sur tous les autres artistes présents. Elle était accompagnée de son grand frère, musicien qui donnait le rythme pour sa sœur. Le jeune peintre ne voulait pas se laisser faire. Il avait pourtant trouvé un bon endroit et les horaires parfaits pour attirer un maximum de client, mais la danseuse était toujours là à envoûter les gens et amasser bon nombre de pièces alors que lui avait beaucoup de mal rien qu’à subvenir à ses besoins. Il était donc loin d’aider ses parents.
 
Les semaines passaient, et le jeune garçon n’y arrivait toujours pas. Il avait beau renouveler ses toiles, cela ne fonctionnait pas et son esprit se tournait de plus en plus vers la danseuse qu’il voyait au loin et c’est ainsi qu’il décida de s’avancer le jour suivant. Il ne savait pas pourquoi il faisait ça, car il allait encore moins attirer l’attention des gens, mais il voulait voir de plus près cette fille et c’est ainsi qu’il réalisa. Tout était parfait chez elle, de sa beauté aux mouvements de son corps, il en était tombé amoureux. Après quelques minutes à la regarder, sa main se mit à dessiner sur un tableau vierge. Il n’avait jamais été autant inspiré et créatif que maintenant. Il ne pouvait plus s’arrêter, dessinant une fille blonde dansant au milieu d’une colline sous une nuit étoilé, une fille portant les mêmes habits et le même visage que la danseuse. Ce n’est qu’une fois la toile finie qu’il réalisa ce qu’il avait fait, dessinant la jeune danseuse sans sa permission et c’est au moment où il voulait cacher la toile qu’une personne s’avança, le regard brillant en lui disant que la toile est magnifique, sûrement influencé par la danseuse. L’homme voulait la lui acheter, à n’importe quel prix avant que quelqu’un d’autre ne l’achète, mais il était trop tard. De plus en plus de personne se regroupaient, entourant rapidement le jeune peintre qui ne savait plus où donner de la tête et rapidement, plus personne ne regardait en direction de la danseuse, les demandes de prix flambèrent jusqu’au point où il aurait eu assez d’argent pour prendre son indépendance et aider ses parents. Mais il ne voulait pas la vendre. Ce n’était pas dans ses principes et il avait beau le crier, tout le monde voulait la lui acheter, allant jusqu’à presque provoquer une bagarre générale entre les habitants. Heureusement qu’un groupe de garde étaient postés non loin pour séparer le groupe et mettre à l’écart le jeune garçon qui avait perdu tout son matériel et toutes les peintures crées à cause de l’émeute. Il n’avait réussi qu’à sauver la toile qu’il venait de faire bien qu’elle soit un peu abîmée.

Il raconta toute l’histoire à la caserne pour en sortir très rapidement, car il n’avait rien fait de mal, lui disant simplement qu’il devait faire attention à l’avenir. C’est dehors qu’il tombe nez à nez avec la danseuse, rougissant instantanément en s’excusant pour le tort qu’il a causé, jusqu’à lui tendre la toile pour la lui donner. Mais la fille n’était pas énervée et au contraire, son sourire s’élargit encore plus à la vue de la toile qu’elle attrape délicatement. Elle proposa au jeune peintre de marché pour discuter et c’est ainsi que cette histoire d’amour commença.

Une semaine plus tard, une semaine où ni le peintre ni la danseuse, ont étaient aperçus dans les rues, une semaine après les deux jeunes refont surface. Le jeune peintre n’était plus à sa place habituelle. Il était au côté de la danseuse et de son frère avec plusieurs toiles de la danseuse : une collaboration était née. Une fois la danse finie, le garçon vendait les toiles qu’il faisait le soir à très bon prix en plus de croquis faisait plus rapidement pour ceux moins aisés et qui voulait un souvenir de la danseuse.

La notoriété du groupe explosa à travers la ville, ils étaient les artistes les plus connus de ses dernières décennies, inspirant plusieurs chansons pour les bardes parlant du couple car oui, ils avaient fini par se marier. Le jeune peintre n’avait plus aucun problème d’argent et a même permis à ses parents de finir leurs jour à l’abris du manque. Cela aura duré pas mal d’années, mais toutes les bonnes choses ont une fin. Plein de nouveaux artistes ont fait leurs apparitions, motivé par ce couple qui préféra leur laisser la place pour qu’ils épanouissent, mais ce n’est pas pour autant qu’ils ont arrêté leur métier. Ils ont fait le tour du pays, faisant quelques danses et vendant quelques tableaux sans être forcément connus. Ils finissent par rentrer quelques années plus tard pour fonder une famille et vivre heureux. Le jeune peintre devenu adulte deviendra prof de dessins, et la mère décida de s’occuper de ses enfants tout en montant une petite école de danse à coté de chez eux.

Aujourd’hui, leur histoire est une référence pour les artistes, une source d’inspiration et de motivation aussi. C’est aussi une histoire d’amour pour les enfants, une histoire amusante à raconter à ses amis qui viennent d’autre ville, une histoire qui restera à jamais graver dans la ville de Frize de la danse et de la peinture. On peut même retrouver la toute première toile que le jeune peintre a fait dans un musée intitulé « La Danse du destin ». Cette danse qui aura réuni les deux artistes pour l’éternité et que personne n’oubliera ainsi que d’autre toiles, sublimées par les quelques chansons que les bardes, ont crée à leurs sujets et qui se transmet au fil des années.
C’était l’histoire d’un couple formée par leur passions commune, l’art.
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MessageSujet: Re: Concours d'histoires sur Galdria   Concours d'histoires sur Galdria EmptyDim 5 Avr - 1:38

Le Voleur



Texte n°2
Volis



Notre petite histoire prend place en l'an 67 de notre ère. Cette année sombre voyait la terrible séparation de Lotis et son indépendance. Tout les habitants de Volis furent forcément frappé d'incrédulité et de peur de ce nouveau voisinage décadent et dangereux.

Rien n'a aidé les Volisiens à se faire à cette idée de nouveau voisin puisque pendant toute cette année de nombreux vols et effractions ont été répertoriés à travers toute la ville. Pourtant, même si les effractions, bien souvent des vitres cassées, étaient répertoriées, personne ne semblait jamais oser déclarer ce qui avait été volé, et pour cause, cela aurait mis bien des gens dans l’embarras.

Le déclic vint  finalement lorsque la maison du chef des gardes fût à son tour cambriolée. Désemparé, désabusé, le chef annonça à ses subordonnés qu'on venait de lui voler une chaussette.

Une chaussette lui répéta-t-on, une chaussette, assura-t-il. On avait brisé une fenêtre pour lui voler une chaussette. Les langues déliées, tout le monde commença à réagir pour signaler que eux aussi s'étaient fait voler des chaussettes.

À ces vols étranges, il était bien difficile de réagir, certains parlaient d'une création de Lotis pour embêter les Volisiens, tandis que d'autres commencèrent à parler d'un démon, d'une fée où d'une créature qui venait voler les chaussettes des honnêtes habitants de Volis. Pourtant, personne ne se plaignait vraiment, c'était simplement étrange, surtout que en échange de cette chaussette, les résidents de la maison la voyait échangée contre un petit poisson.

L'affaire complètement incompréhensible, retourna la ville pendant des jours et des nuits, jusqu'à ce qu'on l'oublie finalement et qu'on n'y prête plus attention. Le voleur de chaussette était devenu fréquent et a même fini par entrer dans les légendes urbaines de la ville. Au final après tout, il ne s'agissait que de chaussettes, les vols facétieux certes, n'étaient en soit pas si graves.

Au final, quelque part dans la forêt de Clumis, une petite famille de chat se repose dans un tas de chaussettes puantes leur servant de nid douillet et de tanière horrible et repoussante. S'ils étaient doués de raison, ils moqueraient sûrement de Volisiens, tous à présent persuadés qu'ils ont affaire à une fée des chaussettes.
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MessageSujet: Re: Concours d'histoires sur Galdria   Concours d'histoires sur Galdria EmptyDim 5 Avr - 1:38

La Baie des Sacrifiés






Texte n°3
Piur





I.



L’ogre de bois errait lentement dans la brume, son ventre gonflé d’immondices. L’odeur de la mort se mélangeait aux relents de merde et de pisse qui souillaient les nippes des sacrifiés enchaînés dans l’estomac de la bête.

Et la peur, persistante dans les yeux hagards voués à la survie, traînaient ça et là des regards vaincus sur la désolation sordide qu’offraient le spectacle des cadavres attachés au reste des oubliés. Les ongles arrachés, les poignets ensanglantés et les chairs en décomposition aux chevilles témoignaient de l’acharnement désespéré des esclaves à se libérer. Les premiers jours tout du moins.

La bête était repue à présent, le ventre gargouillant des plaintes des condamnés à l’agonie. Et au beau milieu de cette montagne de corps entassés, une voix d’enfant chantonne.

Madenn caresse le front brûlant de son petit frère qu’elle s’efforce de soutenir entre ses bras décharnés. Résolument inconsciente des regards compatissants ou agacés des prisonniers autour d’elle, l’adolescente efflanquée fredonne d’une voix claire, imprimant le rythme de son corps amaigri, dans un mouvement de balancier lugubre.


- Tais-toi, petite ! Tu flanques la frousse à tout le monde !


Elle ferme les yeux un instant sans réagir le moins de monde, alors que quelques regards vides se tournent vers elle. Ses lèvres asséchées poursuivent leur travail, imperturbables.

- Tu vas nous porter la poisse, l’accuse un autre homme.

Un rire rauque assorti d’une respiration sifflante coupe le miséreux dans son élan, et le regard clair de Madenn observe celle qui s’apprête à parler.


- C’est vrai que jusqu’ici, je me sens chanceuse, dit l’inconnue à voix basse.

Elle ne doit pas avoir plus de vingt ans, des cheveux blonds filasses, et les quelques larmes qu’elle a versées forment des sillons plus clairs sur ses joues barbouillées de crasse.


- Ma propre merde me tient froid, ajoute-t-elle avant de se tourner vers Madenn pour continuer d’un ton étrangement impérieux. Continue de chanter !

Les jours passèrent. Les voix devinrent des murmures, les murmures enflèrent dans un grondement de colère. Allongées sur le flanc, les jambes recroquevillées dans le peu d’espace à leur disposition, Madenn et son aînée chuchotent :


- Ils vont tenter quelque chose bientôt… La prochaine fois qu’ils viendront chercher les corps…

- C’est pas prudent, ça…

- Plutôt mourir en essayant d’être libre que d’arriver là-bas ! crache la blonde. Ecoute… Ils sont forcés de retirer nos chaînes pour sortir les morts. Ils le font à chaque fois.


Madenn ne quitte pas des yeux sa sœur d’infortune.

- Les autres, ils veulent prendre le navire de force.

- Et nous ?
devine la petite fille.

- Tu me fais confiance ?


II.



- Ils sont venus deux jours plus tard. Pour nous donner de l’eau et sortir les morts.

Une couverture sur les épaules, Madenn fixe ses genoux tandis que les deux hommes froncent les sourcils, visiblement déconcertés par son récit.


- Celui qui criait tout le temps sur les autres, il en a étranglé un avec ses chaînes. Et après, les autres ont suivi.


La mâchoire serrée, elle se recroqueville encore un peu plus sur sa chaise bancale.


- Ils ont récupéré les clés, et puis là, tout le monde s’est précipité vers les escaliers, c’était…


Madenn s’interrompt. C’était le bordel, c’était la liesse et le désespoir tout à la fois, dans cette foule de corps décharnés qui se piétinaient pour découvrir l’inconnu.

- On est sorties les dernières.


L’odeur métallique du sang la prend de nouveau à la gorge alors que les souvenirs remontent. Elle raconte, Madenn. Elle raconte les hurlements sur le ventre de l’ogre endormi, et la folie meurtrière qui semblait s’être emparée de tous. Les deux filles ont rampé au sol comme elles pouvaient avant d’entendre la détonation et d’être couvertes d’une bouillie rouge et blanche.


- Comme des grumeaux, explique-t-elle d’une voix serrée. Et ensuite, on a vu le sorcier par terre… Il lui manquait la moitié de la tête.

L’adolescente a dégobillé le peu qu’elle avait, dans un autre jet tout aussi ragoûtant que la cervelle du sorcier à terre. Avec son aînée, elle a continué à avancer en aveugle, sans autre choix que de lui faire confiance.

De longues minutes plus tard, les deux hommes se concertent du regard avant que l’un d’eux, le plus vieux, prenne la parole :


- Madenn, tu m’expliques que tu as été faite prisonnière à … Soltaris, complète-t-il en vérifiant ses notes. Là, tu as été emmené sur un, et je cite, monstre en bois qui flottait sur la mer, et que tu as été enfermée avec le reste des prisonniers dans son estomac.

Elle hoche la tête, vaincue pourtant.

- Puis tu as profité d’une rébellion pour t’enfuir avec cette …

Il échoue visiblement à retrouver le prénom de la blonde.

- … En sautant dans la mer… Et tu as échoué seule ici.

- Elle m’a sauvée
, dit-elle douloureusement sans tenir compte de l’intervention de l’homme. Elle savait qu’elle ne pourrait pas me rejoindre…

- Qu’est-il arrivé à l’ogre ? demande l’interrogateur du ton le plus sérieux possible.

Le deuxième homme contemple d’un air désolé l’adolescente qui n’a manifestement plus toute sa tête. Ils ne sauraient probablement jamais ce qui lui était véritablement arrivé pour qu’elle échoue sur la baie où des pêcheurs l’avaient trouvée.



III.


Les années passèrent néanmoins, et le récit devint rumeur, puis légende. Les parents menaçaient les insolents, les insolents mangeaient leur soupe sans faire d’histoire, pour ne pas être dévorés par l’ogre de bois.

Les théoriciens du complot, les artistes de rue de la belle ville de Piur, réfléchirent aux fins possibles de cette histoire. Comment Madenn s’était-elle échappée ? Comment son amie l’avait-elle sauvée ?

Plus de quatre-vingt ans après les faits cela dit, aux prémices des constructions des grands navires commerciaux, des morceaux d’épaves furent retrouvés sur cette même baie où Madenn avait échoué.

Mais ce n’est qu’une coïncidence, n’est-ce pas ?

Il n’empêche que pour les connaisseurs, cette baie porte officiellement le nom de baie des sacrifiés.


Dernière édition par MJ ALPHA le Dim 5 Avr - 1:45, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Concours d'histoires sur Galdria   Concours d'histoires sur Galdria EmptyDim 5 Avr - 1:39

Les Jeunes Mariés



Texte n°4
Frize



À Frize, lors de mariage en grande pompe qui attirent généralement de grandes foules les bardes de l'école d'art participent aux événements pour rendre ces moments mémorable et inoubliable pour tout le monde y compris les jeunes mariés. Et ensemble, en rythme et en groupe, ils chantent quelques vers typiques de Frize qui accompagne des anciens fiancés dans la majorité de la cérémonie.



"Ô jeunes mariés, jeunes mariés
Ils nous ont tous prévenu ici

Ô jeunes mariés, jeunes mariés
Ils nous ont tous prévenu ici

Nous sommes venus les premiers
Et avons trouvé un fiancé

Les jeunes filles se marieront
Leurs autres moitiés épouseront

Réjouis-toi, s'il te plaît
Réjouis-toi pour ton invité

Autant de pièces dans la dote
Autant de bonheur pour les hôtes !

Réjouis-toi, s'il te plaît
Réjouis-toi pour ton invité

Autant de pièces dans la dote
Autant de bonheur pour les hôtes !"





Parfois, les bardes l'utilisent aussi pour animer des combats ou des duels en arène ( ou pas ) à cause de son rythme entraînant et son ton gai et joyeux, cette tradition-ci a même tendance à prendre de plus en plus le pas sur la première tradition. Reflet d'une époque de conflit violente et sans merci.
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MessageSujet: Re: Concours d'histoires sur Galdria   Concours d'histoires sur Galdria EmptyDim 5 Avr - 1:39

Forge et Puissance du Feu Magique



Texte n°5
Chaet



Concours d'histoires sur Galdria Forge10


Nous sommes en 153 dans la ville de Chaet.

La ville était encore une petite bourgade où l'on travaillait le fer comme dans d'autres villes du continent. Les explorations avaient permis de découvrir des mines de fer plus pur que dans les autres filons du pays.

Les forgerons de cette ville commençaient à avoir une bonne réputation et de gros ateliers de forge voyaient le jour. C’étaient de braves humains pour la plupart. Il y avait quelques sorciers qui était venus apprendre cet art. Parmi eux un jeune sorcier de Volis, au nom de Draigh STOVES âgé de 22 ans qui travaillait dans une des plus grandes forges de la ville. Il avait étudié c'est tard afin de pouvoir participer à la riposte contre les attaques des pirates apparus il y avait peu. 
 
Pour lui, l'art de la force avait été transmis par un sage qui utilisait une technique plus longue que les autres. En effet ce sage pratiquait la du pluri-multicouche et enrichissait son acier en carbone. Son fourneau était l'un des plus petits car il demandait de forte chaleur sur de longues périodes entre 3 à 5 jours. Ainsi l'acier former le “Tamahagane” était d'une qualité exceptionnelle. 
 
Alors qu'un jour une pénurie de bois pour l’alimentation des fourneaux venait à les arrêter les uns après les autres, le sage compris qu'il allait perdre son acier en cours de chauffe. 
Il pleurait près du fourneau en brûlant tout ce qu’il pouvait (chaise tableau, table tonneau ...). 

C'est alors que Draigh arriva et le vit complètement effondré et jetant une autre chaise par terre pour la briser et en faire du petit bois pour alimenter le fourneau.

Lorsqu'il lui demanda ce qui pouvait faire. Le sage répondit :


- Si par ta condition et ta gentillesse, tu pouvais raviver la flamme de ma vie, ton nom résonnera à jamais dans cette forge.


Draigh le regardait ne sachant comment il pouvait l'aider avec ce qu'il venait de dire. Il alla chercher dans sa maison, des chaises et des tables pensant que cela était la solution. Après quelques heures ayant brûlé ses tables, chaises et tonneaux, la nuit tomba et le jeune sorcier de sa main enflammée alluma les bougies.
Ses yeux s'illuminèrent à la lueur de cette étincelle et il comprit le sens caché des paroles du sage.

Alors approchant du fourneau, il projeta une flamme de magie de feu en lançant un “Ignis” puis se concentrant il arriva à l'augmenter suffisamment pour arriver un peu de la taille de 3 barils. Il resta sur le fourneau pendant les 2 derniers jours avec cette flamme magique et constante il était nourri par le vieux sage. 
 
La Fournée de ce fourneau fut la première qualité hors du commun et cela est un prix le jeune sorcier tomba dans un coma dont il ne se réveilla que 2 ans plus tard. Lorsque le sage dans ses derniers moments mourut une rumeur cricula dans les rues de Chaet. En effet, beaucoup furent surpris de revoir le jeune Draigh, alors que celui-ci avait été porté dans un état de coma depuis si longtemps. On racontait plusieurs histoires sur ce mystère. Souvent mystérieux et à ce jour ce passage de l’histoire fait partie des légendes de Chaet.

Draigh continua la tradition du “Tamahagane” mais en utilisant un feu magique. Ce qui depuis ce jour contribua à la réputation de Chaet, qui devint en 160 la ville de la grande forge. La réputation de l’ancienne boutique du sage avait été faite et perdurait grâce l’utilisation de la technique de Draigh produisant ses aciers dans le fourneau alimenté par la magie. Cette technique se transmettait de père en fils dans un serment signé d’un pacte d’un pacte liant le secret a celui du sage, et elle restait encore un mystère pour beaucoup à ce jour. La boutique se nommait à ce jour “Ignis Magos Fabros".
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MessageSujet: Re: Concours d'histoires sur Galdria   Concours d'histoires sur Galdria EmptyDim 5 Avr - 1:41

Le Rêve d'un Désert




Texte n°6
Chaet



Une légende bien ancienne raconte une histoire bien peu ordinaire qui concerne le désert qui entoure Chaet. Les enfants la redoute et l’admire d’une certaine façon alors qu’ils veillent tout de même chaque soir de pleine lune afin d'espérer voir, de loin, le conte qui prend vie. C’est l’histoire d’un rêve, celui du désert, lui-même qui était partout et en même temps nul part. C'est la légende d’une enfant que sa mère abandonna un jour, 3 ans? 6 ans? 8 ans? Personne n’est vraiment certain de l'âge que celle-ci avait mais son chère et tendre parent l’a laissa en plein milieu du sable sans un regard en arrière lorsque celle-ci partit, l’enfant pleura et cria mais rien ne changea alors qu’elle resta planter la dans le sable essayant désespérément de rattraper sa mère avec sa voix. Ce qu’elle ne parvint pas à faire et se retrouva seule et sans repère. La soif la rattrapa bien assez vite, tout comme la faim même si celle-ci est moins forte que sa bouche sèche. Le désert se prit d’affection pour cette enfant et il rêva de venir l’aider. C’est là qu’un caracal de sable prit vit pour aider la jeune fille lorsqu’elle était sur le point de mourir. Il ne parvient pas à la sauver mais garda son âme près de lui tout comme son rêve représentée en caracal de sable. On raconte que chaque pleine lune, le rêve du désert et l'âme de la petite fille se promène dans le désert afin d’aider ceux qui sont perdues à retrouver leurs chemins.
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MessageSujet: Re: Concours d'histoires sur Galdria   Concours d'histoires sur Galdria EmptyDim 5 Avr - 1:42

Juste un Épouvantail



Texte n°7
Coliret



Lorsque les champs de Coliret se calment et que ses vents restent immobiles, alors que les corbeaux font tomber la nuit sur le soleil couchant, l'on jurerait entendre parfois, ça et là un croassement entre deux éclats de rire. De jeunes gardes, peut-être un peu éméchés après avoir fêté leur promotion qui ont décidé de prolonger la nuit jusqu'aux dernières lueurs de celui qui éclaire leur chemin.

Ils n'ont pas écouté. Même, ils se sont moqués de la tradition, frappant les sceaux sur la route du retour, piétinant les fleurs et s'arrêtant même devant la plus grande des idioties de cette ville.

Ce fût un gars de la capitale qui décida de briser le tabou. Commençant par lui faire sauter son chapeau et lui arracher ses vêtements. Le suivant, un ancien chasseur de Lordos lui mit son poing dans sa figure. Le regard vide, la victime n'avait d'autre choix que de rester immobile, d'endurer. Subissant les tortures plus tordues à chaque instant qui passait de ces bêtes qui devaient se défouler, et recevant le regard plein de pitié du garçon de Coliret, qui ne voulait ni participer, ni s'interposer.

Une seule pensée lui occupait l'esprit, déjà alors qu'il sait ce qui les attend.
Il faut trouver un endroit pour se cacher, il faut se cacher.

Au milieu de la nuit maintenant noire, un cri demeure. Et brise la joie malsaine de groupe de gardes. Brisant les jambes du souffre douleur, ils tirent leurs épées ensemble et se rapprochent du cri, n'étaient-ils pas gardes après tout ?  

Même les arbres au loin semblent s'incliner. Comme s'ils murmurent aux soldats,
«  Restez loin, mettez vous à terre ». Pourtant, la lumière plus loin dans le champs les attire en avant comme s'il n'étaient que de vulgaires insectes alors qu'une mélodie de malheur et de douleur leur répète qu'il est trop tard.

C'est comme si quelqu'un avait besoin d'aide, ou s'était pris un violent coup respirait, voilà ce qu'entendit le garçon de Coliret, lorsqu'il se retourna, ce souffle ingrat et saccadé lui caressant la nuque. Il sait, il a peur, plus que jamais. Pourtant, lorsqu'il se retourne il ne peut voir que l’épouvantail, loin et à terre, que ses camarades ont pris un malin plaisir à ridiculiser.


"Il est le seigneur de champs, habille le comme un noble, car c'est ce qu'il est. Un roi qui ne tolère ni le blasphème, ni les traîtres. D'ailleurs, personne ne veut voir de Roi en colère."

C'était quelque chose d'acquis à Coliret mais de ridicule ailleurs. Selon la tradition, les épouvantails devaient être habillés comme des rois, armés comme des soldats et respectés sur leurs terres. Mais alors pourquoi ? Pourquoi était-ce à lui de périr ainsi le premier, là où il avait le plus respecté ses traditions et ses ancêtres ? Ce n'était pas juste ! Pourtant, inévitablement déjà, les tripes du garçon se rependaient au sol. Alors que mort de peur et bientôt mort tout court, le garçon ne pouvait qu'hurler à son tour.

- L'Épouvantail ! Dans les cham-

Les autres, qui n'avaient pas fait attention au plus silencieux des membres de leur groupe n'avaient rien trouvé. Avaient-ils seulement vraiment cherché ? Tremblant à cause du cri d'agonie de leur camarade, peut-être eurent-ils la meilleure décision de la soirée ?

Le gars de Lordos resta alors que les autres s’enfuyaient et il se saisit de son fusil, un sourire idiot au bord du visage, prêt à dégommer la première chose qui sortirait de derrière les fourrés.

Lorsque le corps du garçon de Coliret, encore chaud fût transpercé par les balles de son ancien ami, la bête profita bien évidemment de son effet de surprise. Sautant au cou du chasseur pour lui fracasser le visage, petit à petit coup après coup, ne s'arrêtant que lorsque le Lordosien ne pouvait plus produire que quelques gargouillis angoissant.


"Il ne restait plus qu'à courir à présent, à travers les champs, à travers les chemins, tout ou n'importe quoi, cette chose allait bien finir par s'arrêter."

Voilà ce que pensait le Solticien, voilà pourquoi ils avaient couru si loin et si vite vers le premier bâtiment qu'il avait trouvé, lui et un des gardes qui restait.


- Laissez-moi entrer !

Qu'ils entendaient tout deux, de l'extérieur, pourtant d'un regard, l'homme de la capitale avait fait comprendre à l'autre qu'il ne fallait ouvrir sous aucun prétexte, et ce malgré les cris qui déchirèrent la nuit dans les minutes qui suivirent.

Cette décision qui manquait cruellement d'éthique était-elle seulement utile ? La créature avait-elle fini par briser une fenêtre et éliminer brutalement l'autre garde ?

Évidemment.

Pourtant le Solticien, grâce aux cris de son ancien collègue, qui lui hurlait dans la douleur,
« C'est dans la maison ! C'est dans la maison ! » s'enfuit, de nouveau, courant aussi vite que son état lui permettait. Où pouvait-il seulement aller ? Il était si loin de la ville, si loin de tout et si proche de la mort. Alors, sans but, l'homme se contentait de courir, son souffle se saccadant, incapable de se calmer tant il y avait à faire et si peu de temps pour y parvenir.

Pourtant, il fallut qu'il s'arrête, son corps ne pouvait pas tenir éternellement, alors, reprenant son souffle, il tira son épée, et guetta le moindre son.

Tout semblait sûr, tout semblait calme. Semblait et évidemment le mot, car bien vite, le garde sentit de nouveau une présence, et dans un lourd désespoir, il balança son arme sur le coté, d'un revers du bras, jusqu'à ce qu'elle finisse par rencontrer quelque chose.

Un drôle de bruit l'accueillit dans sa mésaventure :
« Plok » Comme si sa lame venait de s'arrêter sur du bois.  Et c'était bien cela, l'épée, enfoncée dans le bois d'un piquet, qui fit lever les yeux du garde.

- Ce n'est qu'un épouvantail. Dira-t-il, avant que la créature ne se jette dessus depuis son dos.

Aujourd'hui encore, même si cette légende fait partit du folklore de Coliret, difficile de dire pourquoi la créature avait épargné l'homme de la capitale, et pas un autre ? Il n'était clairement pas le plus méritant, ni le plus juste, ni le plus noble. Selon les petites gens et surtout à cause du folklore qui existait déjà, c'est l'Épouvantail qui s'est vengé, et qui a tué ces idiots, pour leur manque de respect et le déshonneur qui devraient subir. Selon ces mêmes gens, si le Solticien a survécu, c'est uniquement parce que le monstre lui a brisé les jambes pour lui rappeler de respecter les traditions et de ne plus jamais les prendre à la légère.

Si à l'avenir il vous vient à l'idée de vous promener dans les champs de Coliret, faites attention à où vous mettez les pieds, n'écrasez pas les plantes, respectez le travail des paysans et des agricultures, mais surtout, lorsque vous croisez un épouvantail, ne vous moquez pas des habits de noble qu'il porte, ou de la moustache qui lui a offerte, inclinez vous, car vous vous trouvez sur ses terres, et il vous autorise à les traverser et à vous nourrir de ses produits. Et il n'en a jamais été autrement. Et puis, s'il vous venait la superbe idée de vous amuser avec eux. Souhaitons simplement que vous courriez assez vite.
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MessageSujet: Re: Concours d'histoires sur Galdria   Concours d'histoires sur Galdria EmptyDim 5 Avr - 1:42

Les Enfants Perdus



Texte n°8
Piur



Assis sur une souche, à l'ombre des autres arbres, la silhouette regardait la vallée au loin. Ses mains étaient posées sur ses lames. Ses doigts effleuraient les gravures sur le métal. Une nouvelle fois des têtes blondes marchaient vers la forêt Dakoté. Alors que la nuit des enfants commençait, il y a quelques heures à peine.

La lumière d'innombrables torches dansaient dans la nuit au loin dans la ville alors que tous fêtaient et rendaient hommage à la futur génération et aux amoureux qui l'apporteraient. Pourtant, alors que toute la ville de Piur chantait et s'amusait, la silhouette, dans l'ombre provoquée par la lune, se balançait en attendant les enfants refoulés de la ville portuaire.

Aussi étrange que cela puisse paraître les enfants les plus laids et plus idiot de la ville aux poissons n'atterrissaient pas dans les orphelinats. La légende voulait que ces enfants difformes, mentalement ou physiquement étaient laissés à une mystérieuse personne masquée.

Il n'a ni nom, ni surnom, et il attend chaque année les enfants indésirés au bord de la forêt Dakoté. Nul ne sait vraiment qui il est mais puisque la légende semble survivre à l'épreuve du temps, c'est que Lui aussi.

C'est d'ailleurs comme cela que le garde qui lui amène les enfants le désigne, « Lui ». Ce garde, qui change bien souvent, amène les enfants ici car l'on dit que le sang de sa famille est lié par contrat avec Lui. Un contrat magique, qui durerait depuis des générations.

Lorsqu'il s'en va, avec les enfants qu'on lui a apporté, Lui ne revient pas avant l'année suivante et plus personne n'entend parler de ces enfants perdus.

Les enfants perdus de Piur. Livrés à Lui, à la Forêt Dakoté. Certains disent qu'il les soigne, les prend sous son aile et leur permet de vivre une vie normale. D'autres, que Lui les sacrifie, les mange ou se contente de les laisser mourir dans la forêt, pour des raisons toutes plus obscures que les autres. Qui a raison et qui a tort ? Qui sait ? Pas les citoyens, ni les gardes, et pourtant, de nombreuses fois les gardes ont lancé des expéditions dans Dakoté, ou le soir de la fête des enfants, pour retrouver Lui et les enfants de Piur.





« ------------------------------------- »




Pendant un long moment, les enfants le suivirent, à travers la forêt, à travers la nuit, dont la Lune avait fini par priver de sa lumière.

- Qu'est-ce qu'il va advenir de nous ? Demandaient certains des enfants alors que l'un des plus jeune s'aventurait à prendre la main de Lui.

- Nous pourrions tout aussi bien tuer ce type et nous tirer d'ici. Répondaient certains autres, les plus turbulents, le plus souvent. Pourtant, sur le trajet, aucun ne bronchaient jamais quand bien même le doute grandissait à chaque fois plus grand dans leur cœur.

Lorsqu'ils finissaient par atteindre ce qui ressemblait à un manoir, les jeunes gens se posaient toujours plus de question et n'auront jamais eu le droit qu'à quelques réponses, toujours vague, de Lui.


- Où sommes-nous ?

- Qui êtes vous ?

- Pourquoi nous ?


Toujours des questions légitimes, mais qui n'étaient jamais entièrement répondu. Derrière le masque de Lui, une voix féminine finit par briser le silence mystique qui entouraient la silhouette. Mais seulement lorsque tout le groupe avait fini par entrer dans le manoir.


- Bienvenue dans le manoir de ma mélodie. Mon nom est Igor, et je me réjouie de faire votre connaissance. Cet endroit est votre refuge et le sera, pour autant de temps que vous le voudrez. Car vous avez été laissés derrière sans raison et il est de mon devoir de vous guider et de vous protéger. Maintenant, si vous le voulez bien, pourquoi ne pas vous présenter à votre tour ?

Comme si ces justifications avaient suffit, une série de noms sans importance vinrent frapper les oreilles de la femme masquée nommée Igor, tout cela en guise de présentation envers leur nouveau protecteur. S'en suivit, comme partout, une visite et une récitation de liste de règles plus invraisemblables les unes que les autres. Mais tel étaient les règles du manoir, tout autant que ses explications.

Quand vint l'heure de se reposer, chaque enfant reçu une chambre en se demandant combien il y en avait et si ils étaient les premiers ici. Le lendemain leur apporta ces réponses. D'autres enfants, à l'âge variable, vivaient déjà ici, sous la tutelle de la silhouette nommée Igor. Et si des liens se nouaient entre ces enfants et que tout leurs problèmes étaient laissés en arrière, jamais Igor ne retira son masque, ni son ample tenue noire.






« -------------------------------------------------------------------------------- »





Arrivant un jour terrible, un soir d'Hiver où des bandits trouvèrent ce manoir. À l'extérieur de celui-ci, tout était à la Guerre, la révolte, les meurtres et la fausse libération. Comme bien souvent pour l'humanité. De la cave jusqu'à la grande tour, tout partit en cendre. Pourtant, ce jour là, les bandits furent tout de même vaincu, au prix du refuge, de nombreux enfants et d'Igor.

Malgré son apparence effrayante et sa large distanciation des enfants, nombreux furent les jeunes gens à s'approcher du chevet de la silhouette, qui pour le bien de tous parla une dernière fois de sa voix féminine et fluette.


- Je suis Igor. Mais l'un de vous l'est tout autant. Le prochain Igor existe parmi vous. Ne pleurez d'ailleurs pas. Car j'ai beau disparaître en cet instant, je serais toujours à vos côtés. Nous nous reverrons, lorsque notre destin touchera à sa fin.

Difficile de comprendre ce qu'Igor pensait réellement par ces mots, mais un des nombreux enfants encore présent sur les lieux tendit sa main vers le masque d'Igor pour s'en emparer et le mettre symboliquement son son propre visage. Révélant au passage le magnifique œil d'Igor, au milieu d'un visage déformé par sa naissance, le temps, la violence et les cicatrices. Pourtant, son seul œil, bleu, brillant comme lorsque la mer reflète la Lune, pleurait, de joie comme de douleur. Car le destin continuait d'avancer, même sans et avec Lui.




« ----------------------------------------------------------------------- »



On raconte à Piur que pendant la fête locale qui célèbre la jeunesse et les naissances, les enfants qui ne sont pas voulus disparaissent. On prétend qu'une personne liée à une silhouette magique les réunis et les emmène dans la forêt Dakoté, pour leur offrir une vie meilleure et en toute sécurité. Selon la légende, ces enfants perdus finissent pas changer de nom et s'offrir une nouvelle vie. Loin des parents qui n'ont pas voulu les aimer. Loin de la ville qui n'a pas voulu les aider. D'aucun parle de Lui comme d'un héros, d'autres comme d'un Hors-la-loi. Ce qui est certain, c'est que pendant la fête des enfants, si le votre disparaît de Piur, vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous même et la honte viendra sûrement frapper à votre porte dès le lendemain, sans espoir de revoir votre progéniture.
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MessageSujet: Re: Concours d'histoires sur Galdria   Concours d'histoires sur Galdria EmptyDim 5 Avr - 1:43

Féeries en Tout Genre



Texte n°9
Plams



Ville de Plams, environ l’an 230. Une fête battait son plein, un soir d’été, dans la ville des médecins. Un feu de camp était allumé sur la place centrale, des troubadours venaient jouer de la musique pendant que certains s’autorisaient à boire et à danser. Il y avait même quelques uns qui s’amusaient à démontrer leur talent: jonglerie, esquisse, poésie…; bien que la ville n’était pas réputée pour ce genre de domaines. Un homme avec une drôle d’allure se décida à s’avancer au centre, à la vue de tous.

On ne savait dire son âge. Peut-être en avait-il la quarantaine ou bien la soixantaine ? Quoiqu’il en soit, il portait un chapeau à plumes, un brin excentrique, et une écharpe colorée. Il annonça qu’il avait une histoire à raconter pour ce soir. Les Plamisiens commencèrent à se taire, intrigués. Les enfants se rassemblèrent au devant, se demandant quelle genre de récit il conterait.


« Vous connaissez tous comme moi cette ville par coeur. Les champs qui nous rapportent de quoi se nourrir l’été comme les nuits d’hiver, les prairies dans lesquelles nos enfants aiment gambader le temps de l’automne, faisant voler les feuilles colorées autour d’eux, et la forêt aussi riche et calme comme si un esprit bienveillant l’habitait. Nous, sorciers, savons que le Tout en est à l’origine. Mais savez-vous que le Tout nous avait envoyé des êtres cachés parmi nous ? Des petites créatures, bien plus magiques que nous, qui sont ici pour nous apporter l’harmonie mais qui sont aussi les créateurs de tous les bienfaits et guérisons que Plams nous accordent. Ce sont elles, invisibles à nos yeux, qui aident chaque médecin à soigner et apaiser chaque malade… Vous ne me croyez pas ? J’en ai pourtant croisé un jour ! C’était pendant un jour d’été, je vous dis. J’avais décidé d’aller faire ma cueillette du mois. La nature a toujours tellement à nous offrir. Avec donc une faucille et un panier en main, je me rendais dans notre forêt… »

Le silence planait au sein de la fête, on entendait uniquement le crépitement des flammes et la voix de l’homme au chapeau. Tous les habitants de Plams vivaient en harmonie avec la nature, et ils connaissaient tous celle qu’ils côtoyaient chaque jour. Cet individu racontait-il un conte pour enfants ? Il semblait pourtant très sérieux dans ses propos.


« J'avais trouvé quelques champignons, du romarin ou encore quelques baies. Rien de bien nouveau, en somme. Vers l’heure de midi, il faisait assez chaud alors je m’étais décidé à trouver un coin tranquille pour déjeuner. Etrangement, je suis tombé sur une clairière d’un coin reculé de la forêt. Je n’ai jamais réussi à la retrouver à ce jour… Enfin ! Après un bon repas, mes yeux étaient lourds et le sommeil me tomba dessus. J’avais dû m’endormir une bonne heure. Mais c’est à mon réveil que tout à changé ! Le Tout m’avait comme ouvert les yeux. La nature semblait encore plus belle et plus luxuriante. Les arbres avec une belle écorce, des feuilles bien vertes, des abeilles et papillons qui survolaient gaiement les fleurs de la clairière… Je connaissais pourtant bien la forêt de Plams, je vous le redis, c’était incroyable. Mais la chose la plus incroyable de tous était qu’il y avait des présences dont je n’avais jamais soupçonné l’existence. Des petits êtres ailés qui avait différentes couleurs de peau en fonction du territoire qu’ils occupaient ! Ces…fées…, comme je les appelle, avaient des ailes transparentes telles des libellules, qui leur permettaient de se déplacer d’un endroit à l’autre. Les fées qui s’occupaient d’ouvrir les fleurs avaient une couleur aussi rosée qu’un bouton de rose, celles qui redressaient l’herbe et les arbres avaient la peau verte, comme si c’était de la sève qui parcouraient leurs veines. Je suis certain que si j’avais été près d’un ruisseau celles-ci auraient eu la peau bleue ! Je suis restée assis dans cette clairière à les observer travailler, discuter entre eux dans un langage que je ne comprenais pas, presque silencieux ou trop rapide comme le battement d’ailes d’un colibri. C’est une découverte, mes amis ! »

Quelques murmurent se firent entendre dans la foule, mais l’homme ne semblait pas les entendre. Il était sans doute bien trop concentré sur son histoire. Son regard était perdu au loin, on ne savait pas trop vers où. Peut-être vers les flammes, car celles-ci se reflétaient dans ses yeux, ou était-ce la lueur de la lune ?

Soudain, une voix d’enfant s’éleva au dessus de toutes les autres.
« Et où sont les fées maintenant ? », demanda-t-elle avec curiosité. Le regard de l’homme au chapeau se détacha un instant de sa rêverie pour se poser sur le groupe d’enfants. Quelques plissures se formèrent près de ses yeux, comme s’il souriait.

« Sans doute doivent-elles être encore dans la nature. Je ne les ai plus revus après cet journée. Je n’avais pas osé leur parler car elles ne m’auraient sans doute pas compris, j’aurais sans doute dû le faire. Mais comprenez, mes amis, que si notre nature est si belle et si paisible, c’est que le Tout lui a fourni ces petits êtres qui nous aident chaque jour à chaque instant. »


L’homme s’arrêta après cette phrase et un soupir, puis s’inclina devant la foule avant de partir d’où il était venu. Ce soir-là, les Plamisiens ne crurent pas un seul mot de ce que cet inconnu avait raconté. Des fées, des êtres ailés qui cultivaient leur ville et leur environnement ? Et puis quoi encore. Tous mirent cette histoire farfelue sur la fatigue, ou bien la santé mentale de cet homme. Peut-être avait-il oublié de préciser qu’il avait bu pendant son repas de midi ? Peut-être le soleil avait-il frappé trop fort ? Ou alors il avait simplement rêvé… Quoiqu’il en soit, personne ne reparla plus jamais de ces mystérieuses fées, et les enfants de Plams qui y avait cru avaient fini par être persuadés qu’il s’agissait d’un simple conte pour enfants.
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